Dans le cadre du Salon International de l'agriculture, France 3 Nouvelle-Aquitaine propose, dans ce documentaire, le témoignage touchant de Tangui Le Cras, fils d’un éleveur de vaches laitières. Pour son premier film, il parle de la dureté de la profession et interroge le choix de son père de rester attaché au travail de la ferme, à sa terre. Ce que lui a refusé. Un film qui interroge aussi sur son rapport avec l'histoire familiale et sur son choix, différent.
À 4 ans, Tangui l’annonçait fièrement, «Quand je serai grand, je serai moissonneuse batteuse». Sur la ferme, il a tout appris. C’était son école. Il était prédestiné, comme son père, à être paysan. Mais à 17 ans, après avoir obtenu un bac agricole, il change de voie pour partir vers la musique et choisit de ne pas reprendre l'affaire familiale. "Je ne veux pas être paysan, je ne veux pas de leur vie, de leur problème d'argent, de mises aux normes, de leurs difficultés de couple, parce que la ferme est un ogre".
Il devient régisseur et travaille dans le milieu de la musique en Bretagne. Il semble alors avoir tout rejeté du métier de son père. Mais c'est à 30 ans que Tangui a décidé de faire ce film. En rendant visite à ses parents et en découvrant les dommages d'un tel choix de vie sur son père. Un métier qui n’épargne pas. Cette pensée lui est devenue insupportable. Mais, malgré toutes les difficultés accumulées, son père est toujours là, avec de l’amour dans ce choix de vie.
"Ce film est une affirmation sans appel, celle de mes 20 ans. Violence de la négative, colère initiale, début d’un chemin qui m’amène au long du film à interroger mon rapport à mon père paysan. Une reconquête d’amour, de lien filial, d’estime pour ce milieu, ce travail." Tangui Le Cras