LE BLANCHIMENT DES TROUPES COLONIALES

Parties de Brazzaville en 1940, les troupes coloniales seront de tous les combats, jusqu’à l’automne 1944, où elles seront retirées du front, ces soldats noirs étant contraints de donner armes, vêtements et bagages aux jeunes FFI de l’Est (Lorraine, Franche-Comté notamment), inexpérimentés.

Cet épisode, méconnu, est désigné par les historiens comme le « blanchiment des troupes ».

La victoire est proche, elle sera célébrée sans les Africains. Leur sort après leur démobilisation est pitoyable : envoyés dans des camps de transit insalubres, la solde se faisant attendre, la colère gronde. Cet épisode, conclu tragiquement par le massacre de Thiaroye, près de Dakar, jouera grandement dans la prise de conscience des populations de l’Afrique-Équatoriale française d’alors, menant aux revendications d’indépendance qui suivront.