Communiqué de presse
Été 85, réalisé par François Ozon et grand succès dès sa sortie en salle, sera diffusé sur France 2 à l'occasion de la 75e édition du Festival de Cannes.
Normandie, été 1985.
L'été de ses 16 ans, lors d'une sortie en mer sur la côte normande, Alexis est sauvé héroïquement du naufrage par David, 18 ans. Alexis vient de rencontrer l'ami de ses rêves, mais le rêve ne durera peut-être pas plus qu'un été.
Un film générationnel
Avec Été 85, François Ozon signe l'adaptation d'une idylle amoureuse, librement inspirée du roman Dance on my grave (1982) de l’écrivain anglais Aidan Chambers. Tout comme le scénario de James Ivory de Call me by your name avec Timothée Chalamet, le film raconte l'éveil homosexuel d'un garçon durant l'été 85, une romance d'été, sensuelle et tentatrice, qui sent le sel et qui laisse les joues roses. Par ailleurs, fidèle au livre, François Ozon a choisi de ne jamais faire de l'homosexualité un problème, de ne pas en faire un enjeu. Dans le film, les deux jeunes hommes s'aiment, et rien ne semble être un obstacle à cet amour.
Dans les deux rôles principaux, ceux d'Alexis et David. Deux jeunes acteurs, peu connus lors de la sortie du film, mais que l'on découvre de manière grandiose dans Été 85 : Félix Lefebvre et Benjamin Voisin. Depuis, Benjamin Voisin a reçu le César du meilleur jeune espoir masculin en 2022, après sa prestation bouleversante dans Illusions perdues (2021). Dans Été 85, les deux acteurs livrent une performance qui nous envoûte et qui nous replonge dans le bain des premières fois et de la fougue juvénile, impétueuse. Pour cette performance, ils remporteront le prix de la Révélation masculine de l'année aux Lumières de la presse étrangère 2021. Le reste de la distribution est aussi remarquable que le film : Isabelle Nanty, Melvil Poupaud, Philippine Velge, Valeria Bruni Tedeschi...
Né dans les années 60, François Ozon s'est inspiré de son histoire et de l’adolescent qu’il a été. Une histoire autour de laquelle sa génération, les millennials, mais aussi la génération Z peuvent s’identifier. Désirs d’émancipation, pureté de l’insouciance, émotions incomprises, autant de sujets abordés qui sont amenés naturellement par le scénario. Un scénario que François Ozon n'a eu de cesse de peaufiner les jours mêmes de tournage. En effet, lors d’une scène de fête, c’est un clin d’œil au mythique film La Boum de Claude Pinoteau qui est improvisé, apparu comme une évidence : la fameuse scène du Walkman.
Et que la chanson vive !
Le film s’incarne par deux chansons. La première, In Between Days, qui est partout. Dans le teaser, dans la bande-annonce, au début et à la fin du film. Le rythme entraînant de ce tube, sa pertinence historique et sa notoriété l'accompagne parfaitement.
La deuxième chanson est un tube tout droit sorti des eighties, signé Rod Steward : Sailing. C’est ce morceau qui, finalement, retient l’attention, parce qu'il définit encore mieux le film. Clé de voûte de l’histoire d’Alexis et de David, il incarne leur lien, leur histoire d’amour, courte, mais intense, leur aspiration à la liberté et à leur passion tendre et véhémente. Il réunit les deux protagonistes du début jusqu’à la fin de leur romance. Parce que la chanson s’incarne grâce à l’image, elle en devient la chanson la plus importante du film. Une musique sur laquelle on se laisse porter, comme une vague nostalgique venue pour nous rappeler les frissons des premières fois, les rencontres devant un coucher de soleil, la liberté les cheveux au vent et les lumières éblouissantes des fêtes foraines d’été.
Un film multi-nommé et apprécié par le public
Nommé sous le label « Les Fidèles » à la 73e édition du Festival de Cannes en 2020 (catégorie créée pur soutenir les films malgré l'annulation du Festival), puis à onze reprises aux Césars 2021, le succès du film n'est plus à démentir. C’est aussi dans les salles obscures que le succès de Été 85 s'est perpétué. Labellisé Cannes en 2020 pour soutenir sa sortie dans les cinémas, Été 85 comptabilisera un premier jour à 32 349 entrées, ce qui, dans un contexte de reprise, fut signe d’optimisme pour la suite des projections en salles.
« La seule chose qui compte, c’est d’échapper, d’une manière ou d’une autre, à son histoire… »
Dernière phrase du livre d’Aidan Chambers, Dance on my grave et du film Été 85 de François Ozon