Moi, Tituba sorcière... Noire de Salem

Chorégraphe et comédienne, incarnant tour à tour tous les personnages (homme, maître, esclave, femme ou petite fille), Danielle Gabou prend elle-même en charge le récit palpitant de Tituba, fille d’esclave née à la Barbade. Initiée aux pouvoirs surnaturels, Tituba servira plusieurs maîtres, à Boston et ensuite à Salem, avant d’être jetée en prison pour sorcellerie. Le texte prend la forme d’une narration poétique, restituée à travers un dialogue soutenu par la musique interprétée au piano par Lise Diou-Hirtz. Proche de la transe, inspirée par le film Mammy Water de Jean Rouch, Danielle Gabou expose la quête éperdue de soi-même, quand le corps se libère en brisant ses chaînes.