Le 29 mai 1982, il y a 40 ans, disparaissait Romy Schneider.
À l'occasion du Festival de Cannes, Martinique La 1ère a choisi de rendre hommage à cette talentueuse et inoubliable actrice en proposant le documentaire inédit « Romy, femme libre ».
Romy Schneider accompagne nos vies depuis si longtemps qu’il nous semble l’avoir toujours connue. Elle a plusieurs fois changé de vie, quitté des hommes et des pays pour tout recommencer ailleurs. Elle a arraché les rôles qu’elle voulait, en attirant sur elle le regard des plus grands cinéastes de son époque. Au-delà de l’icône qu’elle est devenue, Romy était d’abord une femme libre. Qui n’a jamais cessé d’avancer.
Note d'intention
Romy Schneider accompagne nos vies depuis si longtemps que nous croyons tout savoir d’elle. De ses ardeurs et de ses tourments, des drames de sa vie et de ses amours surexposées. Mais Romy, c’était tellement plus que ça : une femme déterminée et indépendante qui a choisi très tôt de suivre sa route. Romy, femme libre retrace son chemin de vie si singulier et l’éclaire sous un nouveau jour.
Romy était une comédienne, d’abord et avant tout. Elle aura la vocation très tôt, comme une évidence. Ce documentaire évoque les personnages les plus importants de sa carrière et rappelle que c’est souvent Romy qui provoquait le destin pour arracher les rôles qu’elle voulait jouer. Elle a su attirer sur elle le regard des plus grands réalisateurs de son époque : Claude Sautet bien sûr mais aussi Luchino Visconti, Orson Welles, Otto Preminger...
Si Romy a toujours réfuté être féministe, sa vie entière démontre le contraire. Son exceptionnelle force de caractère l’a poussée à vivre comme un homme, à une époque où cela ne se faisait pas encore. Elle n’a que 20 ans quand, en 1958, elle renonce à Sissi et assume de se mettre toute l’Allemagne à dos pour rejoindre Alain Delon à Paris. On peine à imaginer le courage qu’il a fallu à la toute jeune femme pour affronter les siens et aller vivre avec un homme. Sept ans plus tard, en 1965 à Berlin, elle n’hésite pas à payer le divorce de l’homme qu’elle aime : Harry Meyen, dramaturge allemand qui deviendra le père de David, son fils. Pour celle qui a gagné sa vie dès ses 18 ans – fait rarissime en 1956 –, l’argent ne sera jamais qu’un moyen de s’offrir sa liberté.
Pour que Romy cesse de n’être qu’un objet de fantasmes, il faut lui redonner la parole. C’est la raison pour laquelle Romy, femme libre est intégralement constitué d’archives. C’est Romy qui se raconte, avec sa fougue et même sa véhémence. Quant aux extraits de ses films, ils sont donnés à voir dans la longueur afin de permettre au jeu de la comédienne de se déployer, dans toute sa modernité.
Romy était est une femme de son temps et cela se voit. Et s’il ne devait demeurer qu’un rôle pour la définir, cela serait sans nul doute la Rosalie de César et Rosalie, de Claude Sautet. Les deux femmes se ressemblent tellement. Elles partagent la même insoumission, cette façon d’avancer sans se soucier du regard des autres. C’est en tout cas ainsi que nous voulons nous souvenir de Romy Schneider. Une femme solaire, forte et libre.
91 min
Un film de
Lucie Cariès
Clémentine Deroudille
Sur une idée originale de
Clémentine Deroudille
Réalisation
Lucie Cariès
Production
Zadig Productions
Félicie Roblin
En coproduction avec
Diaphana Films
En partenariat avec la Cinémathèque française