Temps fort
SOIRÉE DOCUMENTAIRES
"Loïc, séropo indétectable" / "Le film de sa vie"
LOÏC, SÉROPO INDÉTECTABLE
Un film réalisé par Iris Lebrun
Co-produit par France 3 Auvergne-Rhône-Alpes et Wild Horses
Loïc vient de prendre de plein fouet la nouvelle : il est séropositif. Ce documentaire, comme un journal intime suit les doutes de Loïc et les étapes de sa nouvelle existence. Il se confie sans réserve, à la caméra de sa colocataire, sa meilleure amie.
Loïc, 26 ans décide de s’exiler à Londres. Loin de son Auvergne natale il se sent libre de vivre son homosexualité dans cette ville cosmopolite, à l’écart des regards inquisiteurs. Baigné dans la vibrante et bouillonnante capitale, son élan est stoppé net par une annonce terrible : Loïc a contracté le VIH.
Après le choc et le déni, viennent les premières résolutions forcées : la fin des relations sexuelles, de la fête, des cigarettes... Et puis le début du traitement ; la douleur des effets secondaires, les nausées, la fatigue, les cauchemars. A cela s’ajoute la peur d’une maladie qu’on ne voit pas…
De retour dans son Auvergne natale, Loïc trouvera-t-il la force d’affronter sa plus grande peur ; révéler son lourd secret à ses parents restés au village. Comment se libérer de la honte ? La culpabilité chevillée au corps, la caméra l’accompagne lors de ce trajet retour jusqu’au perron de la maison familiale. Le secret au bout des lèvres, saura-t-il franchir la dernière barrière et leur avouer ?
"LE FILM DE SA VIE"
Un film réalisé par Jean-Louis Vuillermoz
A la mémoire d'Étienne Plaisantin
Une coproduction France Télévisions et Vies des Hautes Productions
Rien n’a échappé à la caméra d’Étienne Plaisantin depuis 1945, juste après la libération. Il est la mémoire de Moirans-en-Montagne, petite ville rurale du Jura.
En 1945, alors qu'Étienne Plaisantin revient de captivité, le curé du bourg lui confie une petite caméra, une Pathé Baby 9·5 mm. Dès lors Etienne filme.
Il filme ses amis, ses flirts, sa famille, les événements tels que les kermesses ou autres rassemblements populaires.
C’est la vie de toute la communauté du bourg qui est enregistrée sur pellicule. En amateur avisé, il capte ce qui l'entoure et sur ses bobines, se fixe en image, un demi-siècle de vie.
Ses images donnent à découvrir la vie d'antan. Elles nous surprennent et nous émeuvent.
Ici, dans la ville d'après-guerre, on s’étonne de voir des rues sans voiture.
On s’émerveille de la gaîté qui émane d'une fanfare joyeuse sur la place ou d'un bal champêtre mené au son de l'accordéon.
Et puis ce sont des événements plus marquants : la visite du général de Gaulle, le passage du tour de France, un meeting aérien, la venue de l'exubérant Zappy Max, vedette du moment, la mise en eau du barrage de Vouglans.
La vie s’égraine : mariages, naissances, les premiers pas du petit dernier, la sortie du dimanche au volant d'une Rosalie, un concert improvisé au bord de la rivière…
Les temps évoluent et voici jaillir les couleurs. Les rues sont à présent remplies de voitures, les jeunes se rendent à un concert de rock et se dandinent aux rythmes des guitares électriques. On exhibe avec fierté sa nouvelle Ford Capri orange.
En été, Etienne profite des vacances, ce sont les premiers voyages, il parcourt avec son épouse l’Italie.
Les gamins que l’on voyait en culottes courtes grandissent, ils ont des voitures, se marient, font des enfants.
Tout file à grande vitesse.
Etienne Plaisantin (1918-2018) aurait eu cent ans en mai dernier. Il nous laisse en héritage un siècle d'existence sur des milliers d'images.
A revoir sur bfc.france3.fr