Un chef à l'oreille

Pouvez-vous nous rappeler les règles d’Un chef à l’oreille ?
Au début du jeu, la critique gastronomique, Estérelle Payany annonce le plat que les candidats doivent réaliser en une heure à partir d’ingrédients qui leur sont fournis. Tout au long de l’épreuve, les chefs Yoni Saada et Flora Mikula guident leur candidat grâce à une oreillette. Ils ne rencontrent leur « commis » qu’à la fin de l’émission pour un débriefing et l’évaluation de leur plat par notre critique gastronomique. Au fil de la semaine, les enjeux sont de plus en plus difficiles et, à la fin, le gagnant est désigné par Estérelle Payany. Il remporte un prix en lien avec la cuisine, du matériel ou autre.

Quel est le but du jeu ?
Que les téléspectateurs puissent préparer chez eux en une heure un bon plat traditionnel et populaire. On respecte les saisons et on profite des fêtes comme la Saint-Valentin ou la Chandeleur et du mercredi, jour des enfants, pour thématiser les plats proposés. C’est l’occasion pour les chefs de reprendre les connaissances des candidats à zéro et de leur transmettre les trucs et subtilités qu’aucune recette ne pourra jamais leur donner. Jusqu’à présent, les émissions culinaires imposaient aux participants de réussir un plat de grand restaurant. Là, c’est l’inverse. Les chefs doivent eux se mettre au niveau du néophyte pour l’aider à réussir un plat simple. Comme un cours de grand chef à domicile.

Qui est à l’origine de ce jeu ?
C’est un format canadien que France 2, la Warner et moi-même avons adapté et francisé. Nous souhaitions orienter le concept vers plus d’humeur que d'humour, c’est-à-dire plus d’empathie et de bienveillance que de blagues. Pas de happening mais de la proximité.

Votre rôle est de créer cette proximité, avec qui ?
Les candidats avant tout. Je suis leur bonne copine, en étant présente dans les moments d’énervement ou d'imprévu pour les rassurer et les motiver. Le fait que ce soit les mêmes participants pendant toute la semaine nous permet de suivre leur évolution et de nous sentir plus près d’eux. Mais je serai proche des chefs aussi afin qu’ils soient le plus pédagogues possible. Alors qu’ils ont l’habitude de travailler avec une brigade à leurs ordres, là, ils devront utiliser un vocabulaire plus simple et rester patients.

Quelle cuisinière êtes-vous ?
Moi ? Il m’est arrivé de rater un gâteau au yaourt pour l’anniversaire de mes enfants ! Mais il y a un plat que je maîtrise très bien au niveau du coup de fourchette, c’est la blanquette de ma maman. Malheureusement, je n’arrive pas à la refaire, il me manque cette petite ficelle de cuisine qu’est la patience… mais avec Un chef à l’oreille, j’arriverai peut-être moi aussi à réaliser un plat comme celui-ci en une heure.

Propos recueillis par Diane Ermel