LE MONDE DE JAMY

Pourquoi un magazine consacré aux transports ?

Nous serons trente millions sur les routes des vacances l’été prochain. Voitures, trains, avions…, nous allons voir comment notre sécurité est assurée et comment tout est mis en œuvre pour assurer la fluidité du trafic. En clair, comment on évite les bouchons.

C’est l’une des plaies des départs en vacances, le piège dans lequel on redoute tous de tomber. Et, parfois, on ne sait même pas comment ils se forment. Aujourd’hui, on a la réponse, c’est ce que nous allons découvrir dans le prochain numéro du Monde de Jamy, et on verra aussi que l’on sait aujourd’hui éliminer ces bouchons. Nous allons découvrir le chemin parcouru en matière de sécurité depuis une quarantaine d’années. Nos voitures sont de plus en plus sûres ; les trains vont de plus en plus vite, ils sont de plus en plus confortables.

Les avions sont de plus en plus nombreux dans le ciel. Là aussi il faut éviter les bouchons. C’est un chassé-croisé permanent. Les avions passent de moins en moins de temps au sol, sans que la sécurité des passagers soit négligée. Avant chaque décollage, c’est une course contre la montre que nous avons suivie. Contrôles des systèmes vitaux de l’appareil et contrôle scrupuleux des bagages ; nous avons eu accès aux coulisses les plus fermées de l’aéroport Charles-de-Gaulle, et nous avons pu suivre toutes les procédures de sécurité…

En ce qui concerne le transport ferroviaire, quelles leçons avez-vous tirées du modèle français ?

Le TGV est une invention extraordinaire. C’est, il faut le rappeler, le train sur rail le plus rapide du monde. 575 km/h (574,8 km/h très précisément). Nous avons eu la chance avec Myriam de faire un trajet à bord de l’Eurostar dernière génération. Le train grande vitesse de tous les records. Il va très vite : 300 km/h, et en plus il franchit la mer. Il passe sous la Manche à une centaine de mètres au-dessous du niveau de la mer. Une expérience décoiffante puisque nous n’avons pas pris place dans une voiture classique mais à bord de la motrice, avec le conducteur. Quand on atteint la vitesse de 300 km/h, il est impossible de lire les indications sur les bas côtés, tellement le train va vite. D’ailleurs, toutes les données relatives à la conduite arrivent sur le tableau de bord…

Ensuite, il y a la circulation dans le tunnel. Vu depuis la cabine de pilotage, c’est très impressionnant. On a un peu l’impression d’être à bord d’un énorme ver de terre. Un mot aussi sur ce tunnel. Avec Le Monde de Jamy, nous avons accès à des zones où nul ne met les pieds. Nous y avons passé une nuit. Même si on sait que rien ne peut nous arriver, on a du mal à se faire à l’idée qu’on a la mer au-dessus de la tête.

Avec les équipes chargées de la sécurité, nous avons simulé un incendie sur un train à l’intérieur du tunnel, et nous avons  testé toutes les mesures de sécurité de l’ouvrage. Il faut savoir que, depuis l’ouverture du tunnel, cinq incendies se sont déclarés… qui n’ont fait aucune victime.

Un dernier mot sur le TGV. C’est vrai qu’il a littéralement redessiné la France. Il y a trente ans, il fallait quatre bonnes heures pour aller de Paris à Rennes, à Nantes, à Lyon, à Strasbourg… Avec le TGV, ces temps de parcours ont été divisés par deux. Du coup, si l’on prend en compte le temps et non plus la distance, ces villes se sont rapprochées de Paris. Le TGV a vraiment modifié notre rapport à la géographie métropolitaine.

Le secteur des  transports est en pleine mutation : préoccupations écologiques, voitures autonomes. Comment va-t-on conduire la voiture de demain ? 

La voiture de 2016 n’a plus rien à voir avec la voiture de 1970. Les progrès en matière de sécurité sont considérables. Avec Myriam, nous avons suivi tous les contrôles que subissent aujourd’hui les voitures avant d’être mises sur le marché. De la ceinture de sécurité jusqu’à l’habitacle. Pour bien comprendre ce que subit une voiture lors d’un choc et comment les passagers sont protégés, nous avons réalisé notre propre crash-test… c’est très parlant ! Les voitures sont conçues pour absorber l’énergie du choc et réduire au maximum l’impact sur les passagers. Les images au ralenti (1 000 images/secondes) montrent très bien le phénomène.

Nous avons été très impressionnés par la prochaine génération de voitures. Nous avons pu monter à bord d’un de ces véhicules expérimentaux, « une voiture autonome », comme on dit dans le jargon. Quand, à 110 km/h, le pilote lâche le volant, retire ses pieds des pédales et laisse la voiture se débrouiller toute seule, c’est plus fort que vous, vous vous accrochez au siège. D’ici à quelques années, ce sera pourtant notre quotidien. Sur autoroute, les voitures se dirigeront vraiment toutes seules. Pour doubler, il suffit d’actionner le clignotant : la voiture va faire les contrôles toute seule. Pendant ce temps, le conducteur discute avec nous. Il peut répondre au téléphone, envoyer des SMS, lire… Ce n’est vraiment pas de la science-fiction.

Dans cette émission, on verra même une voiture de course atteindre sur circuit 240 km/h, négocier parfaitement ses virages — et tout cela sans pilote !

Des voitures qui sont également capables d’avoir de meilleurs réflexes que nous en cas de freinage d’urgence. Là aussi, nous avons pu expérimenter. Nous avons pris le volant d’une voiture équipée de ces nouvelles technologies. Là encore, c’est extrêmement impressionnant : un piéton surgit, le conducteur ne le voit pas ; la voiture, elle, le détecte et pile. Le drame est évité. Grâce à tout un arsenal de capteurs, ces voitures ont de meilleurs réflexes que nous !