Dans notre imaginaire collectif, l’île de Sainte-Hélène n’est que terre battue par les vents, lieu d’exil aride et austère. Il n’en est rien. Certes, à près de 2 000 kilomètres de la terre la plus proche, cette petite île volcanique est une des plus isolées au monde, mais elle y accueille une biodiversité exceptionnelle.
En plein milieu de l'Atlantique Sud, surgi des profondeurs des océans, un confetti de terre libre de tout continent offre une fenêtre inestimable sur les richesses passées de notre planète.
L'île volcanique de Sainte-Hélène est unique, non seulement par son isolement extrême, mais également par la diversité de sa flore et de sa faune que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. Ce joyau de basalte abrite une multitude de micro-écosystèmes allant de la forêt subtropicale aux venteuses plaines désertiques en passant par de riches sanctuaires marins, chacun possédant ses propres espèces endémiques, uniques au monde.
La découverte de Sainte-Hélène au début du XVIe siècle et l’introduction d’espèces domestiques rompirent l’équilibre fragile de l’île et mirent en danger nombre de ses habitants exotiques, parfois même jusqu’à l’extinction. Le rôle central de l’île dans l’expansion de l’Empire européen signifia que plusieurs siècles passèrent avant que les puissances coloniales ne soient prêtes à relâcher leur emprise. Dès lors, la précieuse terre perdue dans l’Atlantique devint bien différente du premier paradis découvert par les Portugais.
Mais, aujourd’hui, l’île de Sainte-Hélène véhicule un message d'espoir en matière de protection de l'environnement. Malgré les pertes dues à l’installation de l’homme, l'île accueille encore plus de 400 espèces endémiques, et elle dépasse les légendaires îles Galápagos en termes de biodiversité par hectare.
La mer qui l'entoure, riche en nutriments, est constellée de poissons-papillons, et les dauphins tachetés pantropicaux en percent la surface pour surfer l'écume. Dans le bleu électrique, les colossaux requins-baleines se rassemblent en nombre, engloutissant des tonnes de plancton sous les nuées d'oiseaux marins. Dans les terres, de simples marguerites ont profité de l'isolement de l'île pour se muer en arbres majestueux coiffés de nuages. Et c'est au cœur de cette forêt, le long des frondes d’une fougère en voie de disparition, que vit l'insecte le plus rare au monde : le cloporte jaune à épines, dont la carapace fluorescente trahit la présence aux yeux du chercheur aguerri.
Sans nul doute, la singulière île de Sainte-Hélène offre la chance de côtoyer l'exceptionnel, à la fois sublime et délicat.
Aujourd’hui bien consciente des richesses exceptionnelles de son île, la communauté de Sainte-Hélène s’unit pour la préservation de son patrimoine naturel. Protégeant terres et mer, elle se bat activement contre l’extinction d’espèces menacées et c’est de manière régulière que de nouvelles espèces y sont découvertes. Les efforts remarquables et le dévouement à la fois du peuple et de son gouvernement leur ont permis de réaliser ce que beaucoup auraient jugé impossible. Et ils pourraient servir de modèle d’espoir à tous ceux qui luttent pour la préservation de notre planète.
52 min
Réalisation
Rémi Demarthon
Alexandra Childs
Auteurs
Alexandra Chils
Rémi Demarthon
Image
Alexandra Childs
Rémi Demarthon
Production
Les Films en Vrac
Ushuaïa TV
Avec la participation de
France Télévisions
Voix off
Anne Marcel
Musique originale
Anthony Touzalin
Direction de la stratégie éditoriale transverse du pôle Outre-mer
Rémi Festa
Gabrielle Lorne
Directeur de la stratégie éditoriale
Pôle outre-mer – France Télévisions
Luc de Saint-Sernin
2021
Teaser
Les réalisateurs
Alexandra Childs (researcher / auteure-réalisatrice / cadreuse terrestre et sous-marine)
Biologiste marine formée à l’Université de Bangor (Royaume-Uni), Alexandra est spécialisée dans l’étude du comportement animal et des requins. Elle possède une vaste expérience en matière de recherche scientifique et de conservation, ayant travaillé pour la protection d’animaux terrestres et marins, parmi lesquels le rhinocéros noir, le lion, l’éléphant, le requin-baleine et les tortues marines.
Alexandra a transféré ses connaissances et sa compréhension du comportement animal dans ses compétences filmiques.
Appliquée, inventive et passée professionnelle dans l’art de résoudre les problèmes, Alexandra, poussée par sa passion pour la conservation, a voyagé à travers le monde, jusqu’aux endroits les plus isolés, et baigné dans une variété de cultures.
Ses fonctions précédentes de communicatrice scientifique et de coordinatrice marketing ainsi que sa formation de sociologue (Université d’Exeter, Royaume-Uni) l'ont indéniablement dotée des compétences humaines et de l’expertise nécessaires à la réalisation de documentaires nature.
Rémi Demarthon (auteur-réalisateur / cadreur terrestre et sous-marin / télépilote de drone)
Formé à la réalisation en documentaire animalier à l’IFFCAM (Institut de formation francophone au cinéma animalier de Ménigoute, France) et major de promotion deux fois consécutives, Rémi est un technicien de l’image créatif et un naturaliste acharné, spécialiste des grands prédateurs marins.
Extrêmement polyvalent et constamment à la recherche du cadre original ou du comportement rarement observé, ce stakhanoviste de l’image est aussi à l’aise sur terre que dans l’eau.
Également scénariste et réalisateur, Rémi puise son inspiration dans le rapport complexe que l’homme entretient avec la nature et se passionne pour les émotions, aussi bien humaines qu’animales, qu’il s’évertue à révéler à travers sa plume et son objectif.
Ses réalisations (Les Animaux émotifs, La Cité des mérous sombres, De sabres et de crocs) ont été sélectionnées et primées dans plusieurs festivals internationaux (Festival international Nature Namur, Wildlife Conservation Film Festival, Ireland Wildlife Film Festival…).