France Télévisions poursuit la relecture des grands noms de la littérature française, ancienne ou contemporaine comme Germinal, Le tour du monde en 80 jours, Les particules élémentaires, mais aussi Madame Bovary.
Le film apporte un regard nouveau au classique de Gustave Flaubert. La fiction éponyme, réalisée par Didier Bivel, prend comme point de départ le procès intenté en 1857 à l'écrivain pour outrage à la morale publique et religieuse.
À l’époque, le roman qui mettait en lumière le désespoir et l'ennui d'une jeune femme romantique malheureuse dans son mariage, prisonnière des conventions sociales de l’époque et coupable d’adultère avait choqué une partie de la société corsetée et conservatrice du Second Empire.
Résumé
1857. Tribunal. L’accusation et la défense sont prêts à s’affronter. Au milieu, Flaubert. C’est son procès. Madame Bovary est jugée coupable pour outrage à la morale publique et religieuse. La plaidoirie débute, puis le roman prend vie. L’histoire d’Emma se déploie sous nos yeux. Le procès nous ramène à la réalité par interstice et anime le débat sur la condition des femmes à cette époque. Quelle sentence pour Flaubert ? Quelle sentence pour elles, pour toutes les Emma ?
Avec
Camille Metayer (Emma Bovary), Thierry Godard (Charles Bovary), Grégory Fitoussi (Rodolphe), Laurent Stocker (Pinard), Dominique Pinon (Homais), Alexandre Brasseur (Senard), Laurent Bateau (Lheureux), Alexandre Blazy (Flaubert), Julien De Saint-Jean (Léon), Marie Narbonne (Félicité), Laurent Spielvogel (le juge), Idriss Hamida (le curé)...
Note d'intention des productrices
Revisiter aujourd’hui ce mythe littéraire est l’occasion unique de montrer combien Emma Bovary fut plus complexe que cette « pauvre Bovary qui sans doute souffre et pleure dans vingt villages de France à la fois, à cette heure même ».
Dans un siècle misogyne et patriarcal, elle refuse de n’être qu’une victime. On ne peut pas la réduire à sa frivolité ni à sa sensualité, on passerait à côté de la dimension tragique du personnage. Ce qu’on banalise souvent chez elle, n’est-ce pas au fond son aspiration vitale la plus pure ?
Nous avons imaginé un film romantique, au sens originel du mouvement littéraire du XIXe siècle, qui se nourrissait d’histoires humaines, à la fois belles et tragiques. Le personnage d’Emma incarne au mieux ce mouvement, animé du désir de vivre une autre vie que celle qui lui est assignée. Si le personnage garde son mystère intact, il a néanmoins laissé dans l’histoire un substantif : le bovarysme !
Nous avons choisi l’angle du procès intenté à Flaubert qui a eu lieu à Paris en 1857. Le roman Madame Bovary a été jugé pour outrage à la morale publique et religieuse.
Le procès va nous ramener à la réalité par interstice et animer le débat sur la condition des femmes à cette époque, en résonance avec notre société actuelle.
L’histoire d’Emma va se déployer sous nos yeux.
Quelle sentence pour Flaubert ? Quelle sentence pour elles, pour toutes les Emma ?
Marie Dupuy d'Angeac et Laurence Bachman, productrices
90 min
Adaptation du roman de
Gustave Flaubert
« Madame Bovary »
Auteurs
Natalie Carter
Eve de Castro
Réalisateur
Didier Bivel
Produit par
Marie Dupuy d’Angeac
Laurence Bachman
Production
Barjac Production