Il est un endroit tranquille au fond de la rade de Brest, où le pêcheur peut aussi être agriculteur ! Cet endroit, c’est Pors Beac’h : un port à part… Difficile d’être un pêcheur à terre, sur l’île d’Oléron, la reconversion se construit à deux pas de l’océan.
Pêcheurs mais pas que ! Réalisation Roland Thépot
Pors Beac’h est un joli petit port situé au fond de la rade de Brest. C’est un endroit tranquille bien à l’abri des vents et des intempéries. Les quelques pêcheurs professionnels qui y résident pêchent la coquille saint jacques, les pétoncles noires et les praires. Ces gens sont à l’image de cet endroit, ils se sentent à l’abri des regards et c’est peut-être pour cette raison qu’ils sont différents. Les marins de Pors Beac’h ont toujours regardé leur métier de pêcheur comme une activité saisonnière. Ici on se nourrit de la mer mais on sait qu’au fond de la rade la pêche est aléatoire alors, pour vivre, il faut avoir ou prévoir une autre activité. Prenez Philippe, il est le plus ancien pêcheur du port, cet homme est aussi agriculteur. Thierry, ancien ingénieur dans l’industrie, est aujourd’hui un bon marin mais aussi un peintre en bâtiment. Autour de ces patrons pêcheurs, des matelots occasionnels en recherche d’une nouvelle vie viennent souvent prêter la main. Tous ces gens vivent Pors Beac’h comme un endroit de liberté où chacun peut trouver sa propre voix et parfois une seconde chance. Ce qui est étonnant dans ce port c’est qu’ici personne n’a d’à priori ou de tabou, l’image du marin ancré dans ses traditions on s’en fout un peu, l’important est de travailler pour vivre en étant maître de son sort. Finalement cette discrétion du port de Pors Beac’h convient à tout le monde. On peut y exercer son métier sans être jugé et cette liberté permet à beaucoup de prendre en main leur vie avec sérénité en sachant que rien n’est facile. La pêche au fond de la rade est imprévisible mais elle peut parfois se montrer très généreuse et c’est tout l’intérêt de ce métier, il fait encore rêver. Sans ce rêve, le beau petit port de Pors Beac’h ne vivrait plus.
Après la blessure. Réalisation Jean-François Naud – (Extrait)
Après 15/20/30 ans de pêche au large, il arrive parfois qu'un accident interrompe le parcours professionnel des marins pêcheurs. Pour ces hommes débarqués pour raison de santé, il est important de retrouver un travail sur le port. Ainsi, sur l'Île d'Oléron, est né " l'Atelier des gens de mer ", une entreprise adaptée qui permet la reconversion des marins débarqués après les blessures de la vie... Ici, au port de la Cotinière, la solidarité des Gens de mer n'est pas un vain mot…
Magazine présenté par Laurent Marvyle.
Production France Télévisions/France 3 Bretagne
Durée : 26 min
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Pêcheurs mais pas que !
Un documentaire de 12'30 réalisé par Roland Thépot
Après la blessure
Un reportage de Jean-François Naud
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A voir et à revoir sur bretagne.france3.fr