Éblouissante République dominicaine

Complexes hôteliers tout confort, climat agréable, mer turquoise et magnifiques plages de sable blanc font de la République dominicaine la destination préférée des touristes dans les Caraïbes. Pourtant, l’écrasante majorité des 7 millions de personnes qui s’y rendent ne visite qu’une partie infime de l’île. Et c’est bien dommage, car derrière l’image d’Épinal se cachent un pays aux mille paysages et un peuple fier de son métissage et de la diversité de sa culture.

Raphaël commence son voyage sur la côte est, dans la célèbre station balnéaire de Punta Cana, où il a rendez-vous avec Marina, une jeune guide française qui a succombé aux charmes du pays au point de s’y installer. Elle compte bien partager avec lui, après un délicieux jus de coco, la beauté sauvage de l’île de Saona. Ici, pas de routes, on puise l’eau dans des puits et, pour avoir de l’électricité, on utilise des panneaux solaires. Surtout, à une encablure en bateau, on peut aller se baigner dans l’eau à 28 °C d’une piscine naturelle et observer par la même occasion des étoiles de mer et des coraux.

Sur les sentiers de traverse

Après s’être repu de nature, Raphaël décide de prendre le bus pour la capitale, Saint-Domingue. Grâce à Carolina, une coiffeuse, propriétaire de l’un des rares salons spécialisés dans les cheveux bouclés – il en existe à peine une dizaine contre 57 000 professionnels du lissage –, il va découvrir les belles maisons coloniales ou le plaisir de boire une bière fraîche dans un « colmado ». Ces épiceries-bistrots caractéristiques de la République dominicaine sont le point de réunion des habitants, l’âme pour ainsi dire de chaque quartier. Carolina lui présente aussi des amis à l’origine de belles initiatives citoyennes, l’emmène visiter le marché de l’artisanat et… danser le merengue à l’ombre des ruines du monastère de Saint-François.

Raphaël prend ensuite la direction de Cotuí, dans l’intérieur, pour explorer, en compagnie de Timoteo, un jeune photographe, « la vraie République dominicaine », celle des paysans comme Tchou, qui a une plantation de cacao et élève des coqs ; celle aussi des forêts et du lac Hatillo, entouré de grottes où se protégeaient autrefois des ouragans les Tainos, les premiers habitants de l’île. Le voyage se termine en compagnie de Domingo, un Italien qui a élu domicile dans ce coin de paradis il y a un quart de siècle. Depuis, il a construit un écolodge à Las Galeras, où l’on sauvegarde la nature dans son ensemble et les iguanes tout particulièrement. Un dernier déjeuner avec langouste grillée au menu, sur la plus belle plage du pays, et Raphaël est prêt pour rentrer en France affronter la grisaille hivernale.

Beatriz Loiseau