Temps fort
En traversant le Zimbabwe et la Zambie, Philippe Gougler s’offre un périple inoubliable en Afrique australe. Au programme de cet épisode inédit : la magie du monde sauvage, les majestueuses chutes Victoria et de nouvelles rencontres savoureuses.
Ce n’est pas l’effervescence des grands jours dans la petite gare de Bulawayo, la deuxième ville la plus peuplée du Zimbabwe après Harare, la capitale. Pour une poignée de dollars, Philippe Gougler s’apprête à réaliser un voyage de plusieurs centaines de kilomètres à travers la savane africaine. À bord du train d’un autre âge où il a pris place, il engage la conversation avec les passagers. Tandis qu’une vieille dame lui précise qu’elle parle le sindebele, un homme se joint à eux pour décliner la liste des langues employées dans l’ex-Rhodésie, qui fut une colonie britannique jusqu’à son indépendance en 1965 : « Il y a également le shona, le kalanga, le tonga, le nambya et plein d’autres encore. Et puis aussi l’anglais, même si on ne l’utilise pas trop », poursuit-il. « Nos ancêtres, venus de l’est, étaient des soldats du roi Shaka », s’enorgueillit la lointaine descendante du grand royaume zoulou.
À mesure que le train approche de Hwange, porte d’entrée de la plus grande réserve naturelle du Zimbabwe, les animaux sauvages font leur apparition : des singes, des gnous, des zèbres, des lions et surtout des éléphants, dont la population est estimée à 35 000 individus. S’accordant une halte, Philippe a rendez-vous dans un village avec un spécialiste de la médecine traditionnelle. L’occasion d’en apprendre plus sur les effets bénéfiques sur la vigueur masculine d’une décoction à base de sperme séché de babouin et de plantes. Courageux, Philippe n’hésite pas à jouer le cobaye.
Au plus près de la nature
Reprenant son voyage, Philippe Gougler poursuit sa route vers le nord : cap sur les chutes Victoria, « les plus impressionnantes de la planète », assure le voyageur pas comme les autres. Découvertes au XIXe siècle par l’Écossais David Livingstone, ces gorges vertigineuses forment une frontière naturelle avec la Zambie voisine. C’est d’ailleurs depuis la ville zambienne de Livingstone qu’il embarque à bord d’un luxueux train à vapeur des années 1920. Quand il en descend, il rejoint Tom, qui l’entraîne sur son bateau à moteur découvrir les méandres du fleuve Zambèze. À l’approche des rapides, moteur coupé, Tom l’invite à se jeter à l’eau dans une cuvette naturelle juste au bord du vide : émotions garanties face à l’immense spectacle d’une nature furieuse.
Destination ensuite Kapiri Mposhi, où Philippe monte dans le Tazara, le train qui relie la Zambie à la Tanzanie. Impossible de se dérober lorsqu’un passager propose de lui faire déguster une des chenilles séchées qu’il part vendre en ville. À la halte qu’il fait à Serenje, une autre féerie l’attend dans la réserve naturelle du Kasanka. Guidé par Frank, Philippe assiste, à la tombée de la nuit, à un étonnant spectacle. Au-dessus d’un coin de forêt grand comme un terrain de football, plusieurs millions de chauves-souris s’éveillent et prennent leur envol. L’Afrique sauvage dans toute sa majesté.
Christine Guillemeau
Série documentaire
Durée 10 x 52 min
Présentateur Philippe Gougler
Auteurs Nicolas Boero et Philippe Gougler
Réalisation Nicolas Boero
Production Step by Step Productions, avec la participation de France Télévisions et de Planète+
Année 2016