Si la France entière connaît le nom de Dreux, c’est parce qu’il y a trente ans, le Front national réussissait dans cette ville d’Eure et Loir une entrée fracassante sur la scène politique ... Nous sommes le 11 septembre 1983, et le FN allié au RPR (droite républicaine de l’époque) , entre au conseil municipal après une campagne violente basée sur le rejet des immigrés.
Durant plus de 10 ans, le couple artisan de cette victoire va focaliser l’attention des médias dans l’hexagone et au-delà. Jean-Pierre Stirbois, alors numéro deux du FN et stratège de Jean-Marie Le Pen, puis sa femme Marie-France vont diviser profondément cette petite ville de province de 30 000 habitants où les besoins en main d’œuvre ont fait qu’un habitant sur quatre est d’origine étrangère.
Aujourd’hui, le Front national, se revendique comme le premier parti de France avec 6 millions d’électeurs aux dernières élections régionales.
Mais à Dreux, en Eure et Loir, la liste frontiste patine avec un score en dessous de la moyenne nationale. Lors de précédentes élections municipales, le parti de Marine Le Pen n’a pas réussi à trouver assez de candidats pour constituer une liste.
Pourtant, dans cette ville désormais la neuvième plus pauvre de France, le nombre d’habitants d’origine immigrée a doublé en trente ans.
Que s’est-il passé pour que Dreux ne soit plus le « laboratoire » des idées du Front National ?
Corinne Bian-Rosa raconte l’histoire d’un combat collectif contre l’intolérance et les préjugés.
Réalisé par Corinne Bian Rosa
Une coproduction 13 productions et France 3 Centre-Val de Loire - 52'
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