Ils vivent dans le bruit, la boue ou la poussière. Ils se sont construits un abri avec quelques taules et vivent là pour certains depuis de nombreuses années.
« Ils arrivent tous la nuit, personne n’arrive la journée - explique Paul qui vit lui-même dans le squat - car ils ont eu un soucis dans leur tribu et il fallait qu’ils partent, et moi à 8h ou 9h du soir, je prends ma lampe électrique et je vais leur montrer... Voilà, juste pour ce soir, et demain on verra bien ce qu’on va faire ».
Le lendemain, Paul leur désigne un endroit où s’installer et en quelques nuits de travail où tout le monde vient donner un coup de main, on coule la dalle, on rajoute des taules... une habitation de fortune s’élève sur un bout de terrain et le squat s’agrandit. Quelques semaines plus tard des jardins se mettent à côtoyer la circulation de la SAV.
Rose a 70 ans. Elle vit avec son mari à Kawati depuis de nombreuses années. Et comme tous les après-midis, elle part jouer au Bingo situé à l’entrée du Squat.
Elle est arrivée là, avant que la route ne soit construite et a beaucoup œuvré à la réhabilitation des lieux en s’adressant aux responsables politiques de l’époque. Dans le squat, elle est constamment entourée de ses enfants et petits enfants, et ne souhaite en aucun cas quitter ce lieu.
Un magazine qui s’attache à suivre différents calédoniens qui vivent dans les squats et à montrer leur quotidien, certains ont accès à l’eau, les plus chanceux à l’électricité. Le documentaire essaiera de comprendre pourquoi ils sont arrivés là ? Quel regard leurs connaissances ou amis portent-ils sur leur mode de vie ? Quels risques ou contraintes vivent-ils au quotidien ?
Production : DUOL Productions
Réalisation : Olivier Gresse et Nunë Luepack
Durée : 26 minutes
Diffusion : le dimanche à 18h25