Dans ce nouvel épisode de la comédie romantique Marjorie, Anne Charrier doit demêler les fils du passé pour réparer le cœur d’une mère (Pascale Arbillot) et soulager celui de sa fille (Alice de Lencquesaing). Juste avant de reprendre son costume d’executive woman - presque - sans états d’âme aux côtés de Clovis Cornillac dans la série Chefs.
Avez-vous toujours autant de plaisir à vous glisser dans la peau de Marjorie ?
À chaque tournage, je suis très heureuse de retrouver l’équipe, que ce soit sous la direction de Mona Achache ou d’Ivan Calbérac, qui se relayent d’un épisode à l’autre. Quant à Marjorie, sa folie douce, son incapacité à vivre au quotidien induisent une maladresse et une fantaisie qu’elle subit presque, mais qui sont tellement touchantes et séduisantes… que je ne m’en lasse pas !
Vous préparez-vous à chaque fois avant de la retrouver ?
Je révise mes classiques ainsi que les méthodes un peu moins traditionnelles utilisées par Marjorie comme l’hypnothérapie, l’olfactothérapie ou encore ces petites phrases, ces « mottos », qu’elle fait répéter à ses patients. Il m’arrive parfois de me les réciter à moi-même d’ailleurs, pour me donner du courage ou m’aider à un moment précis.
Qu'apporte Marjorie aux téléspectateurs selon vous ?
J’aime l’idée qu’un programme grand public puisse désacraliser la psychanalyse, qui me semble être encore trop souvent un « sport d’élite ». Bien sûr, elle apporte un immense soulagement aux gens dans des situations traumatisantes, mais elle permet aussi de décoincer des petites choses qui peuvent pourrir la vie au quotidien.
Dans la série, vous avez la place de l’hôte qui reçoit des « guests », ce doit être très agréable…
J’en suis ravie. J’ai la sensation de posséder ma propre cour de récréation et de pouvoir inviter des copains à jouer dans le monde un peu décalé et très joyeux de Marjorie. Ils ont l’air contents de venir. Je pense que l’univers drôle et brillant d’Ivan Calbérac les touche au cœur et les séduit.
Comme Bruno Solo et Pascale Arbillot…
Bruno était particulièrement intéressé par le sujet de la maltraitance des enfants dans l’épisode Le Poids des apparences. Pour ma part, j’étais tellement contente de pouvoir enfin jouer avec lui… que tout s’est enchaîné à merveille. Concernant Pascale, nous avons eu la chance de nous retrouver toutes les trois, avec Valérie Karsenti (qui joue Claire, la sœur de Marjorie – ndlr), après avoir passé quelques mois ensemble sur scène dans La Chambre froide de Michele Lowe. Et j’ai été totalement bluffée par la manière dont elle s’est transformée en vieille femme. Elle a réussi, et ce n’est pas une mince affaire, à occulter sa féminité et son pouvoir de séduction. Ils ont tous deux réalisé un authentique travail de composition avec les costumes et en travaillant leur démarche. Très impressionnant !
Que pensez-vous du jeune couple de comédiens dans Jamais sans ma mère ?
Alice de Lencquesaing* et David Baiot sont très mignons ensemble. Elle joue la fille de Louise, et lui, son amoureux qui veut l’emmener vivre à Bruxelles. Les concernant, j’ai trouvé l’écriture encore plus subtile que d’habitude car on pourrait croire que Louise, la mère, va focaliser sur la couleur du petit copain. Mais pas du tout, ce sont les hommes en général qu’elle rejette. Je crois que je n’avais encore jamais vu un comédien de couleur dans un rôle où, justement, ce n’est pas le sujet. Il a été choisi parce qu’il est bon comédien, point. On est parfaitement dans l’univers de Marjorie, c’est joyeux !
Propos recueillis par Diane Ermel
* Prix du jeune espoir féminin au Festival de la fiction TV 2015 de La Rochelle.
Notes :
- Le premier épisode de la série, Marjorie, le droit au bonheur, avec Anne Charrier et Patrick Chesnais, avait réuni 4 192 000 téléspectateurs pour 16,5 % de part de marché.
- Mention toute spéciale dans l'épisode Jamais sans ma mère pour Olivia Côte et son rôle hilarant de baba-cool surfeuse plus vrai que nature.
Louise, antiquaire dans le centre-ville, veuve depuis vingt ans, n’a jamais refait sa vie. Cette femme aux cheveux grisonnants, au look de retraitée, ne dérange personne. C’est à peine si on la remarque… Sauf que Louise n’a que 43 ans. Si elle veut en paraître 70, c’est que le regard des hommes est pour elle un véritable danger. Une menace qui la terrorise. Plus grave encore, elle projette cette angoisse sur les amours de sa fille, Virginie, son seul vrai lien affectif, qui du coup, préfère dissimuler à sa mère toute vie privée.
Mais quand Florian, le petit ami de Virginie, doit partir s’installer à Bruxelles avec elle, la jeune femme va se retrouver face à la culpabilité terrible de devoir laisser sa mère seule au monde… ou le drame de perdre l’homme qu’elle aime. Heureusement, mère et fille vont croiser la route de Marjorie.
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Créée par Ivan Calbérac
Réalisée par Mona Achache
Synopsis et séquencier de Soline Delmas et Fabienne Lesieur
Dialogues d'Ivan Calbérac et Xavier Daugreilh
Produit par K’ien Productions
Avec la participation de France 2, du Centre National du Cinéma et de l’Image Animée, de TV5 Monde et La RTS
Avec Anne Charrier, Pascale Arbillot, Valérie Karsenti, François Vincentelli, Evelyne El Garby Klaï, Mathilde Roch, Jeanne Bournaud, Alice de Lencquesaing, David Baiot et Olivia Côte.