Pièces à conviction s’est intéressée à la vie de l’ancien patron du FMI après les affaires du Sofitel et du Carlton de Lille. Souhaitant rebondir, DSK s’allie à un entrepreneur aux méthodes peu scrupuleuses, qui mènent à la faillite plusieurs investisseurs. A-t-il été piégé, ou fut-il le complice de ce scandale financier de grande ampleur ? L’enquête sera prolongée par un débat en plateau animé par Patricia Loison.
Après l’affaire du Sofitel, DSK nourrit le désir de travailler pour une grande banque, mais la publicité déplorable dont il a fait l’objet lui ferme la plupart des portes. Nathalie Biderman, son ancienne conseillère en communication de chez Euro RSCG, lui présente alors son mari Thierry Leyne. Celui-ci a fait fortune en revendant sa société de Bourse en ligne pour la somme vertigineuse de 100 millions d’euros. Cette mise lui a permis de créer la société Anatevka, spécialisée dans la gestion de portefeuilles et de placements financiers. DSK sera nommé à la direction de cette entreprise, partie prenante de la société LSK. Les douze filiales de ce groupe qui appartient à Thierry Leyne sont toutes implantées dans des pays considérés comme des paradis fiscaux ou bien dans des capitales à la fiscalité accommodante. L’idée est de lever par le moyen de ce consortium pas moins de deux milliards de fonds. Pour y parvenir, Thierry Leyne met en place des procédés interdits par la loi, comme la méthode du pump and dump, qui consiste à gonfler artificiellement la valeur des actions avant de les revendre. DSK était-il au courant de ces pratiques illicites qui conduisent l’entreprise à ne pas pouvoir rembourser les sommes placées par ses investisseurs ? Une information judiciaire a été ouverte pour le déterminer. La vérité sera d’autant plus délicate à mettre à jour que le propriétaire de l’entreprise, Thierry Leyne, a été retrouvé mort au pied de son immeuble à Tel Aviv le 23 octobre 2014. À ce jour, 156 créanciers ont déposé plainte devant le tribunal de commerce du Luxembourg…