La loi de Christophe

Alors que la journée de travail touche à sa fin, Frédéric Brugier meurt après une chute du toit de l’usine de recyclage de papier où il occupait la fonction de chef d’unité. Le dirigeant s’était rendu en ce lieu pour discuter avec Katya Valle, une jeune stagiaire promise à un grand avenir. Que s’est-il donc passé pendant leur échange ? Katya, dont les versions ne cessent d’évoluer au cours de l’enquête, prétend dans un premier temps avoir repoussé une agression sexuelle de Frédéric, avant de le menacer de porter plainte pour harcèlement. La victime se serait-elle jetée dans le vide par crainte d’assumer les conséquences de ses actes ? Ou bien Katya cherche-t-elle à échapper aux siennes en cachant l’homicide dont elle serait coupable ?...

Une chose est certaine, cette histoire porte sévèrement atteinte à l’image de la société Devaux à laquelle l’usine appartient. Pour connaître tous les détails du dossier, son directeur, Charles Devaux, demande donc à son meilleur avocat, maître Christophe Vitari, d’assurer la défense de Katya Valle. Bien que n’étant pas un spécialiste du droit pénal, le juriste s’apprête pourtant à mettre à jour des éléments troublants que personne ne souhaite voir surgir. Christophe Vitari découvre ainsi que la gestion de Frédéric Brugier laisse pour le moins à désirer : ce dernier aurait ainsi rejeté sciemment des tonnes de déchets toxiques dans la nappe phréatique. Or, le rapport de stage de la jeune Katia dévoilait ces procédés condamnables. La révélation de tels actes lors du procès pourrait coûter très cher à l’entreprise Devaux et à son propriétaire. Charles Devaux demande donc à maître Vitari de ne pas faire état de ses découvertes. Or, il s’agit du principal élément pouvant dédouaner sa cliente, puisqu’il accréditerait la thèse d’un suicide.

Christophe va-t-il préserver les intérêts de Katya Valle, au risque de perdre son client le plus important, ou se pliera-t-il aux injonctions de celui-ci pour protéger sa carrière ? L’avocat se trouve confronté au dilemme le plus difficile de sa carrière. Et cette fois, l’enjeu pour l’avocat d’affaires ne se résume pas à quelques dizaines de milliers d’euros, mais bel et bien à la vie d’une femme.

Portée par un Richard Anconina rare à la télévision, La Loi de Christophe dépeint l’univers d’un avocat intègre, qui, face à une pression démesurée, ira peut-être jusqu’à se compromettre.

Face à lui, un personnage féminin déconcertant incarné par Noémie Merlant. Accusée de meurtre, cette jeune femme est non seulement accablée par des faits, qui la condamnent d’avance, mais aussi par une attitude incompréhensible semblant trahir une possible culpabilité : Katya a menti sur son CV, ce qui constitue un mobile pour le meurtre, étant donné que la victime connaissait cet élément. Mais Katya ment également au cours de ses témoignages à l’audience et lors du récit des événements. Sans compter que son attitude ambitieuse et carriériste lui vaut quelques inimitiés parmi ses collègues et supérieurs venus se succéder à la barre. Autant dire que, pour Christophe, la partie s’annonce des plus serrées…