Nanterre, la Sorbonne, les Beaux-Arts... Cinquante ans après, Le Triangle de Mai revient en trois films sur les lieux emblématiques des révoltes étudiantes de Mai 68. Préférant les chemins de traverse aux routes balisées, entre archives et témoignages, Le Triangle de Mai nous fait revivre les événements au jour le jour, les combats et les espoirs de l'époque, tandis que les étudiants d'aujourd'hui nous disent ce qu'il reste de l'esprit de Mai.
Le premier documentaire de cette série ouvre sur le lieu où les évenements ont commencé le 22 mars 1968, à la faculté de Nanterre
23h40 Nanterre
Pour comprendre les émeutes du quartier Latin de Mai 68, il faut remonter la piste jusqu'à Nanterre. C'est de là qu'un nuage de révoltes, porté par un vent d’ouest, descendra doucement sur Paris. La faculté de Nanterre, ce sont quelques cubes de béton bâtis à la hâte au milieu des bidonvilles pour accueillir une nouvelle génération d'étudiants toujours plus nombreux. C'est là que se concentrent les frustrations et les revendications de la jeunesse, entre agitation politique et aspiration à plus de liberté. Déclenchée par quelques incidents sur le campus, la grogne va bientôt gagner tout le pays…
Avec les témoignages de Françoise de Panafieu, Blandine Kriegel, Jean-Pierre Duteuil, Philippe Meyer, Serge July, Dan Franck, Henri Weber.
00h30 Beaux-Arts, les murs pour le dire
Durant Mai 68, l'école des Beaux-Arts de Paris a mis la révolte en affiches. Des images et des slogans qui sont devenus les icônes du mouvement. En cette fin des années 1960, l’école des Beaux-Arts est une institution poussiéreuse et conservatrice. On y passe des années à apprendre un art académique sous la férule de vieux maîtres. Si une contestation sourde traverse l'école depuis quelques années, ce sont les événements de Mai qui vont tout déclencher. Étudiants, artistes et intellectuels vont s'embarquer dans une aventure humaine unique : l'occupation de l'école pendant 46 jours et la mise en place d'une vie communautaire avec sa cantine, sa crèche et ses tours de garde. Chaque nuit dans « l'atelier populaire » vont se créer collectivement des affiches emblématiques qui vont se répandre dans Paris et marquer les imaginations jusqu’à aujourd'hui.
Avec les témoignages de Roland Castro, Julio Le Parc, Norbert Chautard, Bruno Queysanne, Bernard Rancillac, Anne-Marie Garcia, Emmanuel Schwartz.
Réalisé par François Hubert-Rodier
Une coproduction Cinétévé et France 3 Paris Île-de-France
3x52 minutes