Au-delà des récifs coralliens, la vie

Moorea est considérée comme « l'île aux chercheurs », haut lieu de la recherche scientifique de la Polynésie française. Une identité qu'atteste la présence sur l'île de deux stations de recherche internationales importantes : dans la baie de Cook, la station Richard B. Gump, station de terrain de l'université de Californie (Berkeley) et, dans la baie d'Opunohu, le CRIOBE (Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de l'Environnement), 2 établissement qui, rattaché à la très réputée École Pratique des Hautes Études (EPHE), est l’un des plus éminents laboratoires français pour l’étude des écosystèmes coralliens : depuis 2010, sous la direction de Serge Planes, le CRIOBE pilote en effet le « Laboratoire d’Excellence CORAIL » (LABEX) qui rassemble 9 institutions et 4 universités des Outre-mer. Serge Planes reçoit aujourd'hui un visiteur particulier. Un homme qu'il a rencontré quelques mois plus tôt en Guyane, où il était allé participer à une étude d'impact des forages pétroliers sur l'environnement, et avec qui il a sympathisé. Un homme engagé, depuis près de vingt ans, dans la défense de l'environnement. Un homme qui a mis sa notoriété – car il est acteur de cinéma, comédien de théâtre, chanteur lyrique, artiste de music-hall – au service de cette cause. Cet homme, c'est Lambert Wilson. Lambert ne vient pas faire un séjour de vacances, mais pour voir de ses yeux cette Polynésie dont Serge lui a parlé : pour rencontrer ce peuple polynésien dont la culture ancestrale – croyance et mode de vie – est fondée sur une relation très forte, sacrée, avec l'environnement naturel et avec l'élément marin tout particulièrement.