Planète animale II : Survivre

Le premier opus de Planète animale a magnifié la fulgurante inventivité de la vie sauvage, célébrant sa force tout en défendant sa fragilité. Le documentaire événement, produit par la BBC, a conquis 4,4 millions de téléspectateurs lors de sa diffusion le 14 février dernier, auxquels s’ajoutent les 400 000 internautes qui ont rattrapé le programme en replay (soit une part d’audience consolidée de 18,3 %). En alliant prouesses visuelles, qualités d’observation et pertinence scientifique, le documentaire a su également toucher le public au cœur, puisqu’il a obtenu 9/10 au baromètre qualitatif Harris Interactive.

Stratégies de survie
Heureusement, la planète animale est loin d’avoir dévoilé tous ses secrets ! Ce deuxième épisode détaille les stratégies de survie les plus spectaculaires déployées par les animaux. Vivre est un risque qui se prend au quotidien. À toute heure du jour et de la nuit, en toute saison, dans tout environnement, il s’agit de réussir à manger… sans être mangé. Et, dans ce duel immuable du prédateur et de la proie, du chasseur et du chassé, le gagnant n’est pas toujours celui que l’on imagine. Mélange de force et de ruse, les stratégies de survie témoignent de capacités d’adaptation et d’organisation incroyables. Certains prédateurs chassent seuls quand d’autres se rassemblent en meute. Certaines proies survivent en solitaire quand d’autres trouvent le secours dans la vie de groupe. Il y a les spécialistes, protégés des autres par des habitudes alimentaires bien spécifiques, et les opportunistes, qui saisissent tout ce que le destin leur met à portée de patte. Le documentaire passe ainsi de l’archipel sauvage du Komodo où règnent, comme une survivance des temps préhistoriques, les célèbres dragons, aux grandes métropoles (New York, Jaipur, Rome) transformées en improbable terrain de chasse – ou de vols en bande organisée, comme le prouvent les macaques de Jaipur pillant les hommes dans la rue. Traversant – à dos d’aigle ! – les hautes montages enneigées des Alpes ou se glissant de nuit (en vision nocturne) dans les pas feutrés d’un léopard chassant en plein centre de la cité indienne de Mumbai, les caméras de Planète animale s’immiscent absolument partout. Elles suivent aussi bien les troupeaux de buffles africains pourchassés par les lions que les colonies de fourmis coupeuses d’herbe sud-américaines (qui ont inventé une véritable culture intensive de végétaux pour subvenir à leurs besoins). Si survivre est un jeu permanent de cache-cache, les équipes de Planète animale parviennent à débusquer les espèces les plus rares – comme le gecko à queue de feuille de Madagascar ou la grenouille de verre d’Amérique du Sud, véritables experts en camouflage. Filmé comme un western à l’issue sans cesse incertaine, ce deuxième opus enchaîne les séquences qui sont autant de découvertes fascinantes.