Plus de temps, moins de stress

Nos vies battent à un rythme toujours plus rapide, dans une frénésie et une urgence chaque jour renouvelées. Pourtant, alors que les progrès technologiques permettent d’en faire toujours plus en toujours moins de temps, nous n’avons jamais autant eu le sentiment que le temps, précisément, venait à cruellement nous manquer. Nous n’avons jamais été si épuisés, si sujets au stress, à la dépression, au burn-out… que depuis que nous vivons nos existences au rythme d’un contre-la-montre. Et si tout allait tout simplement trop vite pour nous ? Et si, comme le disait Gandhi, il y avait mieux à faire dans la vie que d’éternellement en accélérer la cadence ?

Éloge de la lenteur

Pour certains, et ils sont de plus en plus en plus nombreux, le temps est venu de débrayer et de tenir à distance les sollicitations et autres stimulations en tout genre… pour enfin se reconnecter à soi-même. Il ne s’agit pas de sauter du train en marche, mais de s’accorder des parenthèses régulières, des temps pour soi, de s’autoriser à distiller des billes de lenteur dans des existences surchargées. La réalisatrice Meriem Lay est allée à la rencontre de ceux qui sont parvenus à décélérer sans forcément se retirer à la campagne ni changer de vie. Certains ont réintroduit la sieste dans leur quotidien, d’autres pratiquent la méditation, le jardinage, la marche, le slow food ou même le slow sex… D’autres encore s’astreignent à ne rien faire, pour se ressourcer, apprendre à investir le temps qui passe. Des petits actes pour « redevenir maître de son attention », comme le dit joliment le psychiatre Christophe André, et se remettre au diapason de l’essentiel. Les visages et les témoignages de ces adeptes du slow life en disent long sur les bienfaits de l’entreprise. Il y a urgence à ralentir !

Jean-François Parouty