Candice Renoir

Être moquée en public n’est jamais agréable. Se voir humiliée en plein tribunal après avoir prêté le serment de dire la vérité toute la vérité l’est encore moins. La mésaventure de Candice Renoir lors du procès Legrand a laissé des séquelles. Bien que l’inculpé a été reconnu coupable de viol, le substitut du procureur n’a guère apprécié la mise en lumière des méthodes peu orthodoxes du commandant Renoir. Pour la faire rentrer dans le rang et surtout lui donner une leçon qu’il espère salvatrice, il a décidé d’employer les grands moyens en confiant toutes les nouvelles affaires d’homicide à la PJ, dirigée par le commandant Leclerc. Équipe pour laquelle travaille dorénavant Antoine, l’ancien bras droit de Candice.
Aussi, quand Candice découvre le corps sans vie d’une interne, son désintéressement intrigue la brigade. « Pourquoi tu n’y vas pas, dans cette chambre ?, l’interroge Mehdi alors qu’elle quitte les lieux. « Je ne sais pas. Sentir une atmosphère, laisser ton esprit fouiller les lieux... C’est ta méthode, non ? »
Si l’affaire revient finalement à la brigade après que Leclerc s’en est dessaisie, Candice n’y perçoit qu’un coup bas alors que Chrystelle y décèle l’occasion de se racheter une virginité auprès du substitut. « Candice est véritablement larguée, explique son interprète Cécile Bois. Chrystelle devient donc la boussole de l’équipe. Tentant avec ses moyens de sauver et protéger Candice tout en encadrant Mehdi. Ensemble, ils doivent maintenir la brigade hors de l’eau, poursuivre les enquêtes, tout en restant sous les ordres de cette chef, qui n’en est plus une. »
Et ce n’est pas la seule affaire où Candice commet des erreurs lourdes de conséquences. Alors que la brigade enquête depuis des mois sur le survol de zones sensibles par des drones, elle n’hésite pas à « dézinguer » l’un d’eux, quand ce dernier semble lui échapper. Devenant du même coup la risée des réseaux sociaux après que la vidéo du tir a été mise en ligne par les propriétaires du drone. Pire, en découvrant l’identité des activistes se cachant derrière ces vidéos, Candice n’hésite pas à prendre à partie sa fille Emma devant ses amis. Une perte de sang-froid qu’elle n’aurait jamais commise par le passé et qui prouve combien elle est devenue incapable de gérer sereinement les situations familiales ou professionnelles auxquelles elle est confrontées. Si Emma est furieuse contre sa mère, ses collègues sont, eux, de plus en plus désemparés. Chrystelle n’est pas dupe, les maux de Candice sont nés après le départ d’Antoine. Mais comment le faire admettre à la principale intéressée ?
De son côté, Candice a bien une solution pour revenir dans les petits papiers du substitut (à défaut de réussir à se faire pardonner de sa fille) : laisser de côté tout ce qu’elle était pour devenir une autre. Exit le rose, la couleur, le blond de ses cheveux et les « candiceries ». Dès lors, pour exceller, Candice va tout faire dans les règles, en prenant pour modèle Sylvie Leclerc. Même tenue, même rigueur professionnelle. Une attitude qui a ses limites. Candice n’est pas Sylvie, et réciproquement. D’ailleurs, malgré des rapports compliqués entre la commandante de la PJ et son homologue de la BSU, un constat s’impose : l’une et l’autre réussissent à résoudre leurs enquêtes, bien que pour l’heure, Candice n’en tire aucun bénéfice…

Clotilde Ruel

Pour le plaisir, quelques citations :
- Candice : « Mais un crime à Sète, d’habitude, c’est moi qu’on prévient ?
- Aline : Oui, mais visiblement, vous êtes tricard à la BSU. »

- Le substitut du procureur à Candice : « La vidéo a été mise en ligne il y a quatre heures, et vous faites déjà le buzz. Entre ça et le dézingage du drone, vous êtes devenue une vraie star sur le Web (…). J’ai l’impression d’avoir face à moi une grenade dégoupillée prête à exploser. »

- Chrystelle à Candice : « Depuis quand tu ne cherches plus midi à quatorze heures ? Chercher midi à quatorze heures, c’est Candice Renoir. »

- Chrsytelle (en découvrant la nouvelle Candice) : « Putain, Sylvie Leclec s’est déguisée en Candice.
- Mehdi : Elle n’est pas crédible. Ça manque de rose. »

- Candice à Chrystelle et Mehdi : « Bon, je sais, on n’a pas l’habitude de travailler comme ça, mais je change. Je change parce que c’est nécessaire. Maintenant, on va être carrés.
- Chrystelle à Mehdi : T’inquiète pas, on n’a jamais vu un rond devenir un carré. »

- Candice à Chrystelle et Mehdi : « Ça fait plaisir de vous voir mener une enquête rigoureuse.
- Chrystelle : Rigoureuse et chiante.
- Candice : En même temps, les gars, si vous vouliez rire tous les jours, il fallait faire clown. »

-  Candice, lors d’une audition d’un témoin : « Vous nous avez sous-estimés. Deux femmes et un Arabe peuvent parfaitement résoudre un meurtre. »

- Canovas aux enfants de Candice : « Vous ne vous êtes jamais dit que vous aviez de la chance d’avoir une maman comme Candice ? Bon ok, vous avez raison, c’est une mauvaise mère. Allez travailler alors qu’elle pourrait rester ici, à beurrer vos tartines, c’est gonflé. Choisir un métier d’hommes, difficile, bien dangereux, chef de groupe en plus. Pourquoi tu n’as pas choisi un métier normal, avec des horaires fixes ? Trier des dossiers, c’est bien ça. Comme ça, elle pourrait rentrer tous les jours à 17 heures pétantes. Et quand elle rentrerait, elle vous dirait : “Vous savez ce que j’ai fait aujourd’hui les enfants ? J’ai trié tous les dossiers de la rangée F.” Ça vous ferait des super sujets de conversation, non ? Avoir une maman, belle et intelligente, c’est nul. »