Vivement la télé et Vivement dimanche prochain

Que réservez-vous aux téléspectateurs ?
Deux grandes nouveautés : nous quittons la case de 14 heures pour celle de 18 heures. Je présenterai deux émissions distinctes : Vivement la télé à 17h50 puis la nouvelle formule de Vivement dimanche prochain à 18h25.

Pourquoi Vivement la télé ?
J’ai constaté qu’il n’y avait aucune émission traitant de l’actualité audiovisuelle sur sa propre chaîne. Évidemment, il existe des émissions sur les médias, mais aucune n'est centrée sur la promotion et la présentation des programmes. Chaque dimanche soir, Vivement la télé sera donc consacré à l’actualité des programmes diffusés sur France Télévisions en général et sur France 2 en particulier. Les téléspectateurs prendront connaissance des nouveautés – il y en a beaucoup cette année – sous la forme de reportages-coulisses, de making of. En plus des nouveautés, on traitera aussi des programmes de flux. Je recevrai donc des personnalités de la télévision, sur le plateau du Studio Gabriel, pour qu’elles nous en disent plus sur le contenu de leur programme.

Qui seront les premiers invités ?
Dès les premiers dimanches, je ferai la part belle à la chaîne info, qui démarrera le 1^er septembre, et aux après-midis de France 2. Les téléspectateurs découvriront les nouveaux visages de l’info et tous les animateurs et journalistes qui présenteront une nouveauté : Amanda Scott, Thomas Thouroude, Frédéric Lopez, Laurent Ruquier et son nouveau duo de chroniqueurs seront, entre autres,  les invités des premières émissions. Je recevrai aussi des comédiens car la rentrée sera riche en fictions.

Comment expliquez-vous qu’il n’y ait pas d’émission sur la télévision ?
Je ne sais pas. Alors que la presse télé fait ça depuis toujours, il n’y a pas l’équivalent en images. Pourtant, quand je suis entré à la télévision il y a 50 ans, il n’y avait qu’une seule chaîne qui diffusait Au-delà de l’écran, une émission qui traitait des coulisses de nouvelles émissions. Depuis, il n’y a plus rien pour parler et alerter les téléspectateurs sur les programmes qui les attendent dans les semaines à venir. Vivement la télé répare cela parce qu’on ne parle pas assez des programmes du service public, qui rencontrent par ailleurs un succès depuis quelques années, notamment les fictions et documentaires.

Vivement dimanche prochain connaît aussi une nouveauté…
En effet, l’émission est rallongée et sera uniquement consacrée à l’actualité culturelle, avec des invités qui la commenteront. Elle est si riche que notre programmation est complète jusqu’à fin novembre ! Puis je retrouverai ma famille d’humoristes qui s’élargit. On retrouvera Anne Roumanoff, Arnaud Tsamere et Ben, Olivier de Besnoit, Éric Antoine, Les Chevaliers du fiel. Évidemment, Laurent Gerra viendra le plus souvent possible en invité d’honneur.

Pourquoi tous ces changements ?
Vincent Meslet a eu cette idée, assez bien vue d’ailleurs, de décaler la case à 18 heures. Il m’a convaincu que ce changement donnerait un nouveau souffle à l’émission et, qu’en plus du public fidèle qui nous suit depuis 18 ans, elle attirerait peut-être d’autres téléspectateurs. Nous serons dans le même créneau horaire que Nagui avec N’oubliez pas les paroles, à l'antenne désormais du lundi au samedi et qui connaît un beau succès.

En dehors de ce rendez-vous dominical, vous retrouvera-t-on dans d’autres émissions ?
Oui, avec Céline Dion, au mois d’octobre, dans Le Grand Show spécial femmes. Et je réfléchis à quelques rendez-vous exceptionnels en duo. J’aimerais ne plus être seul à la présentation en prime time. J’avais déjà coprésenté avec Johnny Hallyday ou Céline plus récemment, et l’idée de le faire avec des humoristes me trotte dans la tête.

On vous retrouve également ailleurs...
Oui, j’ai une rentrée particulière parce que je serai de nouveau sur scène, le week-end, à partir d’octobre, aux Bouffes-Parisiens. J’ai tenu à jouer dans ce théâtre car c’était une promesse que j’avais faite à Jean-Claude Brialy, qui en était le propriétaire. Il m’avait dit : « Le jour où tu seras sur scène, j’espère que ce sera dans mon théâtre. » Ce sera chose faite. Par la suite, mon spectacle fera l’objet d’une captation et d’un documentaire, diffusés plus tard sur France 2, sur l’histoire de cette aventure.

Pourquoi ce one-man-show ?
J’avais cette idée depuis longtemps, mais je ne voulais pas sauter le pas, par peur sans doute. Je voulais être un débutant dans un registre qui n’était pas le mien. Après toutes ces années, je voulais retrouver l’angoisse et le stress d’un débutant. Ce n’est pas banal, à plus de 70 ans, mais j’avais envie de ressentir l’adrénaline de mes débuts. À force de côtoyer depuis tant d’années des artistes, notamment des humoristes – même si mon one-man-show n’est pas un spectacle d’humour à proprement parler –, j’ai voulu connaître les émotions qu'ils ressentent sur scène.
Je pensais que ça ne marcherait pas pour plusieurs raisons : l’idée était quand même gonflée ; les gens ne comprendraient pas les raisons de ma présence sur scène, surtout après la tragédie du Bataclan. Je me suis produit dans 30 villes et, à ma grande surprise, le spectacle a fonctionné. 

Vous avez reçu des soutiens de poids apparemment…
Effectivement, Laurent Ruquier et Fabrice Luchini m’ont poussé et convaincu de le faire pour ne pas avoir de regrets plus tard. Laurent a même rédigé le texte du programme ; il est venu plusieurs fois au spectacle. Une autre spectatrice de taille est venue me voir en province durant le week-end de Pâques : Delphine Ernotte. J’ai été extrêmement touché de sa présence d’autant plus qu’elle m’a beaucoup encouragé dans cette voie.  

Propos recueillis par Mona Guerre