Deux nouveaux visages pour deux nouveaux jeux

Alors, qui est l’intrus de ce nouveau jeu ?

Églantine Émeyé : Tout simplement une mauvaise réponse qui s’est glissée parmi les bonnes ! L’originalité de ce jeu de culture générale est de déceler la fausse proposition parmi les choix offerts. Au départ, ils sont quatre candidats à se mesurer les uns aux autres. Après deux manches, un seul d’entre eux est sélectionné en demi-finale pour affronter le gagnant de la précédente émission. Celui qui obtient le plus de bonnes réponses — donc de mauvaises, vous suivez ? — accède, seul, à l’épreuve finale. L’autre originalité du programme tient à sa mise en scène et à son élégant décor. Face au public se tient une belle maison de quatre étages. Lors de la finale, chaque étage comporte cinq portes représentant les différents choix par affirmation proposée au candidat. Ouvrir la bonne porte permet au finaliste d’accéder à l’étage supérieur, et de tenter ainsi de remporter la cagnotte située tout là-haut, au dernier étage ! Les trois premiers étages permettent de remporter jusqu’à 500 €. Au 4^e étage, si le finaliste identifie correctement l’intrus et ouvre alors la bonne porte, il récupère la clé avec laquelle il pourra débloquer la cagnotte qui augmente à chaque émission de 1000 € ! S’il ne la décroche pas, le champion conserve le droit de revenir remettre son titre en jeu lors du prochain numéro de Trouvez l'intrus.

Trouvez l’intrus est une création française. C’est important pour vous ?

É. É. : Je suis fière de présenter ce jeu proposé par Nagui. C’est toujours intéressant et stimulant de prendre part à une création originale qu’on lance pour la première fois. Mais, ce qui compte avant tout, c’est que le jeu soit à la fois pertinent et vif. On doit sentir une montée en puissance d’une sorte de suspense, s’amuser et apprendre en même temps.

Quel type d’affirmation est proposé aux candidats ?

É. É. : Les thématiques sont riches et très variées. Sciences, histoire, bande dessinée, musiques, etc. Par exemple, « Ils ont tous reçu un prix Nobel de la paix », et parmi les noms avancés, l’un d’eux aura reçu un Nobel d’économie ou de médecine. Ou bien « Tous ces chanteurs sont britanniques », alors que l’un d’eux est américain… Pour les candidats, c’est une vraie gymnastique à mémoriser. Il arrive, parfois, qu’au cours du jeu certains se mélangent les pinceaux. À force d’avoir l’habitude de chercher la bonne réponse, ils oublient tout à coup que c’est l’objectif inverse !

Vous présentez un jeu pour la première fois, en quoi est-ce un exercice différent en matière d’animation ?

É. É. : En télévision, il est toujours beaucoup question de rythme. Quand on présente un jeu, c’est encore plus crucial d’avoir le sens du bon tempo, et de ne pas le perdre durant 30 minutes. Mieux vaut donc être en forme ! Et puis, il y a bien sûr les règles du jeu à assimiler, les digérer pour pouvoir les livrer aux candidats et aux téléspectateurs de façon claire et très rapide. Mais également les mécaniques propres au jeu télévisé comme, par exemple, lorsque j’annonce les scores. Il faut commencer par celui du gagnant et éviter d’insister sur le résultat du joueur qui est à la peine… Pour ce qui est du contact avec les candidats, mon rôle est assez proche de celui que je tiens dans Midi en France, auprès des éleveurs que je rencontre. Mon souci est de les valoriser, de les mettre le plus à l’aise possible pour qu’il fasse des étincelles !

propos recueillis par Sylvie Tournier

Quel est le principe du jeu ?

Carinne Teyssandier : Il s’agit d’un quiz original et éclectique pour tester sa culture générale et sa rapidité d’esprit par équipe de deux. Si, habituellement, dans les jeux télévisés, la question posée appelle une unique bonne réponse, dans 8 chances de tout gagner !, plusieurs sont possibles, et matérialisées par huit écrans placés au cœur du décor. Pour les candidats, l’objectif est de conserver le maximum d’écrans pour rester en course, puis accéder à la finale et multiplier leurs gains (jusqu’à 8 000 euros !).

À quel genre de question les tandems doivent-ils répondre ?

C. T. : Celles-ci sont riches et d’un très bon niveau. Histoire, littérature, géographie, botanique… Il faut par exemple reconnaître les feuilles de différents arbres ou arbustes qui apparaissent sur les écrans. Les questions peuvent porter aussi sur des extraits de musique. Par exemple, citer quel type de petits papiers sont mentionnés dans la chanson écrite par Serge Gainsbourg… Papier « chiffon », « d’Arménie », « buvard »… À l’instar des mots et des extraits sonores, on utilise également les chiffres à travers une question « duel ». Celle-ci intervient si les deux duos ont chacun perdu leurs écrans. La réponse doit être un chiffre, une date, un nombre… le plus proche se qualifie directement pour la finale. Enfin, on propose aussi des questions en images, comme reconnaître les pays qui s’affichent à partir du contours de leurs frontières… 8 chances de tout gagner est un jeu très communicatif, sa grande force est d’appeler au jeu ! Comme il y a plusieurs bonnes réponses à une même question, tout le monde a envie de participer. C’est une véritable invitation à jouer aussi à la maison ! Comme beaucoup de Français, je n’aime pas trop quand arrive le dimanche soir, la fin du week-end… Avec ce nouveau jeu, l’idée est de proposer aux téléspectateurs un moment de détente, d’apprendre de manière ludique et dans la bonne humeur.

Quelles sont les qualités d’un parfait duo de candidats ?

C. T. : L’esprit vif, car il faut répondre vite et bien ! Une très bonne culture générale, une bonne mémoire. Je pense qu’il est bon aussi d’avoir un peu baroudé. On a vu d’autres manières de vivre, de se nourrir, de fabriquer des choses, de cultiver des terres, de se divertir, de s’amuser, etc. Cela ouvre les horizons et les connaissances. Le tandem idéal combine donc deux générations et deux profils différents pour mieux se compléter. Nous avons de très jolis binômes de père-fille, d’amis, de sœurs. Avec ce jeu, j’ai découvert l’existence d’une véritable communauté de joueurs de jeux télévisés. C’est assez incroyable de voir à quel point ils sont à l’aise devant les caméras, passent d’un jeu à l’autre en assimilant très vite les règles, et connaissent même mieux les plateaux que nous ! J’ai d’ailleurs retrouvé certains candidats que j’avais croisés sur les enregistrements de jeux de France 2 auxquels j’avais pris part (Pyramide, Seriez-vous un bon expert ?).

Vous présentez un jeu pour la première fois, est-ce un nouveau challenge ?

C. T. : Oui, c’est une nouvelle corde à mon arc d’animatrice. Souvent, on met les gens dans des cases. Moi, c’est la cuisine. Donc je ne sais faire que des gâteaux ! Et bien non ! (rires) L’animateur est celui qui donne une âme au jeu. C’est à lui que revient la responsabilité de mettre en valeur le travail de toute une équipe, de faire en sorte que le programme trouve une couleur, une sensibilité, une ambiance. C’est un sacré challenge. Je suis ravie et très fière qu’on m’ait proposé ce beau projet.

propos recueillis par S.T.