Les aborigènes et leur culture ont bien failli disparaître sous l'assaut de la colonisation européenne. Les stigmates restent bien présents dans les différentes tribus, mais la nouvelle génération est bien déterminée à relever la tête et à tout faire pour sauvegarder son identité.
Le lien des aborigènes avec la nature est ancestral et au cœur de leur conception du monde. Sans l'eau, la terre, le feu et le vent, l'homme ne serait pas ce qu'il est. Les rites et les traditions sont autant de célébrations de la vie et des ancêtres, et sont brandis comme étendard face à la mondialisation galopante. Dans les rites se cachent souvent la transmission d'un savoir essentiel qu'il convient d'honorer. Les sources d'eau douce, par exemple, si elles ne sont pas purifiées et entretenues, se tarissent et c'est toute la vie de la communauté qui est compromise. Le gens doivent se tourner vers une alimentation en eau plus onéreuse et plus polluante car l'eau est acheminée par citerne.
4 x 24 min
Ecrit et réalisé par
S. F. Tusa
Aaron Fa'Aoso
EJ. Garrett
Benjamin Southwell
Produite par
Wildbear Entertainment
Rogue Harmony Media
Kethuky Consulting
Résumés des épisodes
L'eau
L'eau douce est rare dans le détroit de Torrès, qui sépare le nord de l'Australie de l'île de la Nouvelle-Guinée. La plupart des communautés insulaires dépendent de l'eau de pluie. Grâce à de nouvelles infrastructures, les habitants dépendent de moins en moins de leurs sources d'eau douce. Ils les négligent et elles finissent par se boucher au fil du temps. Les anciens apprennent aux jeunes à les nettoyer des débris et de la boue qui les encombrent, afin qu'elles continuent de couler. Ces sources sont considérées comme sacrées avec des vertus purifiantes et régénératrices. Des légendes racontent l'histoire de leur création et de leur découverte par les hommes.
Le vent
Pour les Indigènes du détroit de Torrès, le vent est la force qui dirige le monde. Sager, Naigai, Kuki, et Zey sont les quatre vents totems connus sous le nom de Gubaw Gizul. Le lien entre les habitants du détroit et ces vents est à la fois physique et spirituel. Les vents sont porteurs d'informations, notamment sur les changements de saisons et les périodes propices à la chasse et au commerce.
Le feu
Au nord de l'Australie, le feu est un élément fort pour les Aborigènes Yalanji qui le perçoivent comme un instrument de transformation et un lien avec les pratiques de leurs ancêtres. Au printemps, les gardes forestiers déclenchent des incendies annuels contrôlés. Ces incendies sont gérés par les rangers Jabalbina, spécialisés dans la revégétalisation de la région. Leur mission est de s'assurer que le feu reste maîtrisé pour ne pas mettre en danger la vie des habitants. Les rangers travaillent main dans la main avec les anciens de la communauté qui partagent avec eux leur connaissance, une pratique transmise de génération en génération qui permet de régénérer la nature...
La terre
La terre est au coeur de la culture Lardil. Dès leur naissance, ces Aborigènes sont liés physiquement et spirituellement à leur terre natale. Dans la culture aborigène, la connaissance de la terre et des traditions est transmise par les anciens. Mais il leur est de plus en plus difficile de sensibiliser les jeunes générations. Les Lardil de l'île Mornington pensent que le seul moyen de développer cette connaissance traditionnelle est de favoriser le contact avec la terre et les lieux spirituels des ancêtres. Apprendre à connaître la nature sauvage, le bush australien, en observant et en imitant les anciens enrichit la vie de nombreux jeunes Aborigènes.