La Stagiaire

Meyer à Delcourt :

« En fait, le juge idéal, c’est un peu

un mélange de vous et de moi, non ? »

On aurait pu croire les scénaristes assez fair-play pour offrir un peu de répit au couple Meyer, qu’ils ont plus d’une fois malmené par le passé. Tout au plus lui offrent-ils en ce début de saison deux minutes de calme absolu avant de faire s’abattre une nouvelle tempête sur leur tête. Rebecca, qui a l’âge de leur fils Antoine, débarque de son Québec natal, accompagnée d’un bébé de six mois. Un petit Tony qui pourrait être leur petit-fils… Constance a beau être tout sourire en accueillant la jeune femme, elle s’inquiète, pense à l’avenir de son fils encore étudiant et donc sans le sou. À l’inverse de Barth, tout heureux de jouer les papy-gâteau, elle émet des doutes sur cette paternité tombée du ciel et refuse d’endosser le rôle de grand-mère qu’on cherche à lui attribuer.

« Personne ne devrait manquer d’un père »
Entre le juge Delcourt et le procureur Quiring, les relations ont toujours été fluctuantes. « Des fois, c’est Monsieur le Juge, des fois, c’est Boris. Il est changeant quand même… ». Mais Quiring ne sait pas quelle attitude adopter vis-à-vis de ce jeune homme depuis qu’il a découvert qu’Anna, son amour de jeunesse, était sa mère. Boris, lui, n’a découvert que tardivement l’existence de cette idylle. L’un comme l’autre ne se doutent pas qu’il y a, derrière cette histoire vieille de trente ans, un secret précieusement gardé qu’Anna semble prête à dévoiler, mais en partie seulement !

Par amour…
À défaut de pouvoir éclaircir les deux affaires qui les préoccupent, l’un comme l’autre doivent se concentrer sur une disparition jugée inquiétante. Une petite fille de 5 ans, placée peu après sa naissance chez une famille d’accueil, et « sa mère de substitution » sont portées disparues depuis plusieurs heures. Est-ce un enlèvement ou une « fugue » ? Et qui, de la famille d’accueil ou des parents biologiques, à le plus à perdre dans cette histoire ?

L’enquête s’annonce délicate. Difficile pour Constance de rester de marbre face à deux familles éplorées. Delcourt a beau lui reprocher son manque de neutralité et d’impartialité, il sait, au fond de lui, qu’un peu d’humanité et de compassion n’ont jamais nui au bon déroulé de la justice.