In My Blood It Runs

Dujuan habite avec sa mère et ses frères à Alice Springs dans une banlieue pauvre, où vivent presque exclusivement des Aborigènes. Scolarisé dans une école de « blancs » dans laquelle sa culture, les langues aborigènes et la situation de sa famille ne sont pas prises en compte, le jeune garçon, intelligent et à l'esprit vif, a des difficultés scolaires et ne comprend pas le déni dont sa culture fait l’objet.

Il rêve des escapades avec sa grand-mère dans le bush. Après son renvoi de deux écoles, et la menace de se retrouver en centre de détention pour mineurs, la décision est prise de l’envoyer vivre avec son père dans le bush. À 10 ans, Dujuan fait preuve de maturité et de résilience face à la situation compliquée à laquelle il est confronté.

Sa mère, Megan Hoosan, élève seule ses trois enfants et vit essentiellement grâce à l'aide de ses proches. Consciente de la menace que représentent les centres de détention, dans lesquels ils risquent de se retrouver, elle s’inquiète pour l'avenir de ses enfants et craint qu'ils ne soient, comme elle, victime de discrimination et de racisme. 

Sa grand-mère, Carol Turner, entretient une relation fusionnelle avec son petit-fils à qui elle enseigne la culture et la médecine traditionnelle aborigènes. Mais, la vieille femme sait que l’éducation occidentale est le seul moyen pour Dujuan de s’intégrer un jour. C'est pourquoi elle l’inscrit dans une école de « blancs ». 

Ce documentaire suit Dujuan pendant trois ans et met en avant les liens qui unit ce jeune garçon à sa famille et à sa culture, mais aussi le combat permanent que représente le fait d’être un aborigène aujourd’hui en Australie.