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Synopsis

Elie STEPHENSON : la flèche et le feu

Ce qui frappe chez Elie Stephenson, c’est un éclectisme qui rayonne au-delà de sa production visible. Poète, dramaturge, romancier ; il est aussi musicien mais encore économiste et sans faire le tour de la question ; animateur au sein du mouvement altermondialiste. Il y a chez cet homme, infatigable agitateur d’idées, une disposition perpétuelle à la lutte. Il a fait le diagnostic d’un système organisé en appareil de domination qui lui a inspiré son premier recueil de poèmes et le fait tenir debout, aujourd’hui encore, corps et âme.

En lutte ? C’est certain. Révolutionnaire ? S’il s’agit d’une transformation radicale et en profondeur de la société qui domine le monde….sans aucun doute. Spectateur avant de devenir  acteur puis mémorialiste d’une chronique qui ne se donne pas de fin, Elie Stephenson est aussi le miroir  sans tain d’un pays qui lui inspire des sentiments qui oscillent d’un extrême à l’autre. Cet homme au physique délié comme le sont certains de ses poèmes est tout sauf un exilé. Ancré dans le sol de la Guyane, il fait le tour de l’histoire, des pays et des hommes en cercles concentriques qui le ramènent inéluctablement vers son pays natal. On le croirait proche ou acquis aux thèmes de la négritude ; ce n’est pas le cas. Sensible au courant de la créolisation ; de l’archipélisation et son cortège de « tremblements » d’Edouard Glissant… Il n’en n’est rien.

L’Afrique, bien sûr ! Mais l’Amérique noire, celle des « black panthers » et des réprouvés parmi ces mêmes Noirs. Elie Stephenson est une plume de combat qui interroge en passant ses racines amérindiennes, africaines et les autres….Ce qui donne à penser et pourrait surprendre dans film qui lui est consacré  est cette réflexion qui le conduit vers une spiritualité à laquelle on ne s’attendait pas nécessairement de la part de ce personnage à la fois si présent et lointain.