La Folle Aventure des Durrell

Qu’est-ce qui vous a plu dans le projet des Durrell ?

Keeley Hawes : J’ai trouvé les scénarios fantastiques et tellement drôles. Ils étaient aussi très fidèles à l’esprit de La Trilogie de Corfou, ce qui m’a soulagé, car j’adore ces livres. J’ai découvert Corfou quand j’avais 9 ou 10 ans, lors de vacances familiales. C’était la première fois que je partais à l’étranger. Je venais d’ailleurs de lire le premier tome, c’était comme si je marchais sur les pas de la famille Durrell. C’était étonnant, car je ne m’étais jamais sentie aussi proche d’eux.

Quand on m’a proposé le projet La Folle Aventure des Durrell, j’avais justement commencé à lire le premier tome à mes deux plus jeunes enfants. On peut dire que cette belle proposition tombait vraiment à pic !

Connaissiez-vous les précédentes adaptations pour la télévision, en 1987 et 2005 ?

K. H. : Juste avant la seconde adaptation (Jours tranquilles à Corfou, de Sheree Folkson), je tournais Miss Marple avec Matthew Goode qui avait été choisi pour interpréter Larry Durrell dans ce film. J’étais vraiment frustrée parce que c’était il y a dix ans, je n’étais pas encore assez âgée pour jouer la mère de famille.

Donc, lorsque l’on m’a parlé de ce projet de série, mon cœur a fait un bond. J’étais en pleine lecture des Durrell avec mes enfants. Je me suis demandé si j’étais assez âgée pour incarner le rôle de Louisa. J’étais à l’aube de mes 40 ans. Mais comme Larry, l’aîné des quatre enfants Durrell, a 21 ans dans le livre, je me suis dit que je pouvais très bien interpréter sa mère. Après tout, ma mère avait 19 ans quand elle a eu mon frère. C’était donc plausible.

Auriez-vous pu incarner Louisa Durrell si vous n’aviez pas été mère vous-même ?

K. H. : J’espère bien. Mais c’est vrai que d’avoir des enfants, connaître leur comportement, m’a bien évidemment été d’une grande aide.

Louisa est un amour, une mère protectrice avec ses quatre enfants qui sont tout pour elle. C’est la raison pour laquelle elle décide de faire ce long voyage vers la Grèce. C’est très difficile pour elle. Ils sont désargentés et elle ne travaille pas. La famille doit lutter pour s’en sortir. Que fait-on quand on n’a pas d’argent ? Il n’y a pas d’alternative, vous devez nourrir votre famille.

À un moment donné, Louisa déclare : « Moi, je ne compte pas, ma vie ce sont mes enfants. » Seule une mère comprendra exactement ce qu’elle veut dire.

Comment s’est passé le tournage à Corfou, notamment dans les endroits où ont réellement vécu les membres de la famille Durrell ?

K. H. : C’était un vrai délice de tourner dans ce paradis, notamment lors de la scène à proximité de la maison de famille située en bord de mer. Nous avons disposé une table et des chaises dans l’eau, très peu profonde à cet endroit, et avons mangé notre repas tranquillement. La maison des Durrell est idéalement située. Quand vous baissez les yeux vers le bas de la maison, vous voyez la mer à vos pieds. À marée haute, le niveau de l’eau n’est pas trop élevé. Juste de quoi atteindre les chaises, puis de redescendre.

Comment résumeriez-vous l’attrait de cette série ?

K. H. : La beauté est partout où vous posez votre regard. J’espère vraiment que les téléspectateurs vont y être sensibles et aimer cette série. Les scénarios sont subtils et amusants. Ce n’est jamais mièvre. On croit en ces personnages, on se sent proche d’eux. C’est très réel. Chacun a son histoire.

J’ai l’habitude de tourner dans des endroits perdus, au milieu de nulle part. J’étais donc déterminée à venir à Corfou, et j’ai adoré ça ! Vous n’avez qu’à vous laisser porter par le projet et à vous amuser. C’est une fantastique opportunité et il aurait été complètement fou de ne pas en profiter.

(source : extraits du dossier de presse The Durrells – ITV)

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