THE COLLECTION

The Collection

Série - Inédit - Jeudi 12 janvier 2017 à 20.55

Avec la série internationale The Collection, immersion dans l’immédiat après-guerre mondiale, et la période « New Look » qui révolutionna la mode et la photographie. En s’inspirant de cette grande période de création de la mode en France, de reconquête de la première place sur la scène internationale et en s’inspirant de personnages bien réels, The Collection nous replonge dans cette période de transformation, de réinvention et d’optimisme retrouvé pour la France.

« L’histoire de la mode est vraiment l’histoire du désir. Elle offre la promesse de la transformation avec un monde peuplé de survivants qui doivent se réinventer. » Olivier Goldstick, auteur et producteur exécutif

 

Alors que, durant la guerre, le couturier Lucien Lelong, président de la Chambre syndicale de la couture (Frédéric Lemaire dans la série), tente de maintenir Paris comme capitale mondiale de la mode, les années qui suivent la Libération voient le secteur touché par les restrictions, les rationnements ou entaché par les collaborations compromettantes avec l’occupant. 
En 1947, un jeune couturier, Christian Dior, invente une nouvelle silhouette pour la femme, à rebours du style épuré d’une Coco Chanel et en réaction aux années d’austérité. Dans ses Mémoires, Christian Dior écrit : « Nous sortions d’une époque démunie, parcimonieuse, obsédée par les tickets de rationnement… Je voulais que mes robes fussent “construites”, moulées sur les courbes du corps féminin dont elles styliseraient le galbe. J’accusai la taille, le volume des hanches, je mis en valeur la poitrine. Pour donner plus de tenue à mes modèles, je fis doubler presque tous les tissus de percale ou de taffetas, renouant ainsi avec une tradition depuis longtemps abandonnée. ».
 

La collection qu’il crée se compose de robes-bustiers, les longues jupes larges plissées pouvant arriver jusqu’à trente centimètres du sol, fluides, avec une débauche de tissus (jusqu’à 80 mètres de circonférence pour certains modèles — le tissu utilisé pour la première collection venait d’un stock de toiles de parachute en soie fabriquées par la société de Marcel Boussac durant la guerre). Financé par l’industriel du textile et assisté de Pierre Cardin, Christian Dior présente en 1947 un défilé printemps-été pour « des femmes-fleurs, aux épaules douces, aux bustes épanouis, aux tailles fines comme des lianes et aux jupes larges comme des corolles ». Présente au défilé, Carmel Snow, la rédactrice en chef du magazine new yorkais Harper’s Bazaar, s’écrit : « Dear Christian, your dresses have such a new look ! ». Cette dénomination restera dans l’histoire de la mode.

« Notre prochaine collection permettra aux hommes d’être à nouveau des hommes, en laissant les femmes être des femmes aussi féminines qu’elles le désirent. » Paul Sabine

Durée : 8 x 52 min

Une production : MFP, Federation Entertainment et Lookout Point, en collaboration avec France Télévisions, BBC Worldwide et Amazon Prime Video

Auteur : Oliver Goldstick 

Réalisateurs : Dearbhla Walsh et Dan Zeff

Avec

Richard Coyle (Paul Sabine)

Rom Riley (Claude Sabine)

France de La Tour (Yvette Sabine)

Mamie Gummer (Helen Sabine)

Jenna Thiam (Nina)

Max Deacon (Billy Novak)

Irène Jacob (Marianne)

Alix Poisson (Charlotte)

Alexandre Brasseur (Victor)

 

Tous les personnages et les résumés des épisodes sont à retrouver dans le dossier de presse.

Robe Nonne

La Robe nonne

La robe verte

La Robe verte

La robe jaune

La robe jaune

La robe de mariée

La robe de mariée

les croquis du défilé

Les croquis du défilé

En construisant le personnage de Billy Novak, les scénaristes de The Collection  réalisent un hommage brillant aux photographes de l’époque.

Lorsque Billy Novak part en reportage à Paris pour le magazine américain Life, il est avide de tout photographier. En 1947, la capitale porte encore les stigmates de la guerre sur ses murs, la population est frappée par la pauvreté, les privations et les rationnements. Comme les photographes « humanistes », tels Willy Ronis, Robert Doisneau, Izis ou Sabine Weiss, il s’intéresse au quotidien, à la vie qui renaît dans les quartiers populaires.

Max Deacon (Billy Novak)

Max Deacon (Billy Novak)

Le baiser

Le baiser

La baguette

La baguette

Les amoureux du pont

Les amoureux du pont

Lorsqu’il travaille en studio, il invente des nouveaux décors pour les prises de vues. Il dessine de grandes Tour Eiffel, ou des monuments célèbres, en papier avec lesquelles les modèles peuvent jouer, ou, à l’inverse, il les fait poser comme dans la série In the Corner d’Irving Penn, entre deux cloisons grises formant un angle fermé, décor austère permettant de se focaliser sur le personnage photographié et non sur le décor.

Paul Sabine

Richard Coyle (Paul Sabine)

Jenna Thiam et Max Deacon

Jenna Thiam (Nina) et Max Deacon (Billy Novak)

Mamie Gummer et Alexandre Brasseur

Mamie Gummer (Helen Sabine) et Alexandre Brasseur (Victor)

Mais c’est du photographe américain Richard Avedon que le personnage de Billy Novak s’inspire le plus. 
En 1946, Avedon devient directeur de la photographie du Harper’s Bazaar, sous la responsabilité de Carmel Snow. Ce tout jeune photographe de moins de 25 ans l’accompagne à Paris pour les collections. Il est envoûté par Paris, ses décors naturels, son romantisme. Il va alors révolutionner la photographie de mode en la faisant sortir des studios. Il met en scène les modèles dans les décors naturels de la ville, les photographiant au milieu des badauds, des foires et des marchés ou dans des quartiers aux murs décrépis. Les prises de vues sont comme des instantanés, des « photos volées », un hymne à la spontanéité. Mais l’innovation n’est pas du goût de tous. Lorsqu’il fait poser son modèle préféré, Suzy Parker, sur des patins à roulettes, place de la Concorde, la réaction est immédiate : « Comment pouvez-vous insulter la mode française en mettant un manteau Dior sur des patins à roulettes ! » fustige un membre du Syndicat de la couture. Mais Avedon vient d’inventer une nouvelle façon de concevoir la photo de mode. Son talent est reconnu, et il atteint la célébrité. C’est en effet son histoire d’amour avec le mannequin Suzy Parker qui inspirera Stanley Donen pour son film Funny Face, avec Fred Astaire et Audrey Hepburn. 

Créateurs de mode, stylistes et photographes du « New Look » incarnent l’esprit d’après-guerre, et cette envie de renouvellement, de divertissement et de légèreté, afin d’oublier les horreurs, choisissant ce qu’il y avait de plus brillant, de plus « glamour », pour enfin tourner la page...

Béatrice Austin

La robe rouge - Jenna Thiam (Nina)

La robe rouge - Jenna Thiam (Nina)

La robe jaune-Jenna Thiam (Nina)

La robe jaune-Jenna Thiam (Nina)

Le tailleur bleu-Jenna Thiam (Nina)

Le tailleur bleu-Jenna Thiam (Nina)

Bonus

Exposition La France d'Avedon

En partenariat avec France 3, retrouvez l'exposition « La France d'Avedon, vieux monde, New Look » jusqu'au 26 février à la BnF, site François Mitterrand 

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