La femme au tableau est un biopic tiré d'une histoire vraie portant sur la spoliation des biens culturels par les nazis en Autriche avant la deuxième guerre mondiale. Une bataille judiciaire de facture classique qui sait pourtant maintenir l'attention de bout en bout. Entourée de Ryan Reynolds et Daniel Brûhl, la grande Helen Mirren livre, une fois encore, une superbe composition à la hauteur de son immense talent.
Maria Altmann, une octogénaire excentrique, confie au jeune avocat Randol Schoenberg une mission incroyable : l'aider à récupérer l'un des plus célèbres tableaux de Gustav Klimt, exposé dans un grand musée autrichien. L'oeuvre appartiendrait à la famille de la vieille dame et aurait été volée par les nazis. D'abord sceptique, Randol se laisse convaincre quand elle lui raconte sa jeunesse gâchée par l'invasion nazie, la spoliation des tableaux de sa famille, jusqu'à sa fuite aux Etats-Unis. Mais l'Autriche n'est pas prête à laisser partir sa Joconde. Maria décide d'intenter un procès au gouvernement autrichien...
CRITIQUES PRESSE
Une évocation hollywoodienne, spectaculaire et superbement interprétée, de la restitution des biens volés aux Juifs - Le Dauphiné Libéré
Le suspense, l’interprétation de Helen Mirren, aussi irrésistible qu’imprévisible, et de Ryan Reynolds, retracent impeccablement ce feuilleton judiciaire. Une histoire humaine, symboliquement puissante - Le JDD
A mi-chemin entre le docu-drama et le thriller juridique, "La Femme au tableau" se révèle une passionnante leçon d'histoire - Le Parisien
D'après une histoire vraie exemplairement reconstituée et interprétée - Femme actuelle
De Simon Curtis
Avec Helen Mirren, Ryan Reynolds, Daniel Brühl...
Genre Drame
2014
Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La femme au tableau" et de son tournage !
Garfield versus Reynolds
Le rôle de Randol Schoenberg avait été initialement prévu pour Andrew Garfield, mais il a finalement été remplacé par Ryan Reynolds.
Histoire vraie
La Femme au tableau est inspiré d'une histoire vraie, celle de Maria Altmann, ici interprétée par Helen Mirren, une juive rescapée de la shoah souhaitant récupérer les tableaux du peintre Gustav Klimt, notamment celui d'un portrait doré de sa propre tante Adèle, que sa famille possédait avant la guerre.
Du documentaire à la fiction
C'est en regardant un documentaire intitulé "Voler Klimt" diffusé sur la BBC, que Simon Curtis a découvert l'histoire de Maria Altmann et notamment son combat pour récupérer le portrait de sa tante. Il a aussitôt songé à en faire une fiction pour le cinéma tant il a été ému par ce sujet.
Un travail minutieux
Le réalisateur a démontré qu'il aimait particulièrement restituer une époque sur grand écran. Ainsi, à l'instar de son précédent film, My week with Marilyn, il s'est énormément documenté pour rendre compte des moindres détails de la période traitée dans le film.
Un nouveau venu
Afin d'adapter cette histoire et d'en tirer un scénario, la production a fait appel à un auteur de théâtre, Alexi Kaye Campbell qui fait ici son entrée dans le monde du cinéma : "Il ne surcharge pas ses personnages de détails inutiles et cisèle des dialogues acérés (...). Nous sentions qu’il serait capable de s’attaquer à une histoire aussi difficile que celle-ci et de la rendre cohérente et fascinante, et c’est exactement ce qu’il a fait".
Une question d'identité
Pour rendre le plus authentique possible les scènes d'époque se déroulant dans la Vienne de l'avant-guerre, Simon Curtis a tenu à ce que les comédiens jouent en allemand : "Le film parle d’identité, ce qui soulève la question de savoir si l'on se définit par le pays d’où l'on vient ou par celui où l'on vit", explique-t-il.
Un consultant au top
Au moment où le projet a commencé à voir le jour, Maria Altmann était d'ores et déjà décédée, mais son avocat, Schoenberg, interprété ici par Ryan Reynolds, était vivant et en bonne santé et s'est donc beaucoup impliqué dans le processus de création. Son témoignage a d'ailleurs beaucoup aidé le scénariste du film, notamment pour tout ce qui concerne la partie juridique de l'affaire.
Une anecdote étonnante
N'ayant pu bénéficier du témoignage de Maria Altmann, Alexi Kaye Campbell a dû fournir un important travail d'investigation, que ce soit auprès de documents écrits ou d'interviews, afin de rendre compte au mieux de la vie de l'Autrichienne. Il a ainsi découvert certaines anecdotes très surprenantes concernant la fuite de Vienne de Maria et de sa famille : "Il y a cette histoire extraordinaire du frère de Maria qui a pu quitter Vienne parce qu’il avait un jour sauvé un neveu d’Hitler à la suite d’un accident de ski en le descendant de la montagne sur son dos car il s’était cassé une jambe (...). Deux ans plus tard, ledit neveu l'a convoqué au quartier général nazi pour lui remettre des papiers lui permettant de quitter le pays."
Approche esthétique
D'un point de vue purement esthétique, Simon Curtis a souhaité que l'époque des années 40 soit illustrée par des images désaturées, tandis que les scènes se déroulant de nos jours devaient posséder des couleurs vives comme on peut en trouver dans le cinéma contemporain.
Hommage à l'histoire
Au moment du tournage à Vienne, le maire de la ville a tenu à honorer Helen Mirren et lui a remis une réplique miniature en or d'une des figures arborant l'Hôtel de Ville : "Je ne pense pas que cette récompense m’ait vraiment été destinée, je pense qu’elle a été symboliquement remise à Maria Altmann", poursuit l’actrice. "Le maire m’a dit que les efforts de Maria pour récupérer les tableaux avaient contraint Vienne à se confronter à son passé. En ce sens, elle est d’une importance capitale pour l’histoire de la ville", se rappelle la comédienne.
Restituer la fin d'une époque
Le tournage du film a débuté le 23 mai 2014 et s'est déroulé sur près de huit semaines et dans trois villes différentes. Ainsi, bien que Londres n'apparaisse pas dans le film, la production y a tourné pendant un mois notamment pour des scènes d'intérieurs. Cinq jours de prises de vues à Los Angeles ont été nécessaires avant que l'équipe ne pose ses caméras à Vienne durant plusieurs semaines. Une expérience particulièrement marquante pour Simon Curtis, notamment au moment de reconstituer les défilés nazis en pleine rue avec la foule autrichienne acclamant cette nouvelle ère.
Regarder son histoire
Bien que l'Autriche soit encore aujourd'hui traumatisée par une partie de son histoire récente et le fait de s'être laissée intégrer à l'Allemagne nazie, la production a été très bien accueilli par les Autrichiens qui ont estimé nécessaire de raconter cette part sombre de leur passé : "Nous avons reconstitué une page complexe de l’histoire culturelle de Vienne – autrement dit le débat pour savoir si ces peintures devaient être restituées à la famille ou rester dans leur musée (...). Pour couronner le tout, on a aussi reconstitué l’épisode le plus traumatisant de toute l’histoire du pays. On en a toujours eu conscience, mais les Viennois sont très chaleureux et nous ont offert leur hospitalité et leur soutien inconditionnels."
Trouver sa voie
Après avoir été entrainé dans cette incroyable histoire par Maria Altmann, son avocat Randol Schoenberg a ouvert un cabinet spécialisé dans la restitution d'oeuvres d'art.