PANAME Autour de la rue de Richelieu

La promenade commence entre les murs du discret atelier La Forme de Lucie et Lorenzo, sculpteur formier. Un métier manuel qui consiste à fabriquer des sculptures sur bois dans le but de réaliser des chapeaux. Ce métier disparaît progressivement puisque la plupart des maisons de formiers ont disparu aujourd’hui. Mais, dans le cas du couple originaire d’Italie, la relève est assurée par leur petit-fils, Simon.

C'est à vélo qu'Yvan se dirige vers Ultramod, une  mercerie qui détient un stock de feutrines à chapeaux exceptionnel. Une boutique d’époque où le rideau métallique s’ouvre en tournant la manivelle et où le parquet craque. Anne-Christine, la gérante du magasin nous raconte l’histoire de ce lieu insolite. Initialement fournisseur pour les chapeliers et modélistes, Ultramod détient également des matières sublimes. Velours, soies, satins duchesse … Tout y est !

Il continue sa visite en direction de la bibliothèque Richelieu qui est en rénovation depuis une dizaine d’année. La  première partie des travaux vient de s’achever, il peut alors retrouver Frédérick Gersal. Et c’est dans la sublime salle Labrouste, désormais accessible aux visiteurs, que le guide-historien de Paname explique la richesse de l’endroit. Outre la luminosité et l’architecture impressionnante, le savoir domine l’espace. Pas moins de 150 000 ouvrages, dont une grande collection de l’Institut National de l’Histoire de l’Art, sont consultables. Un incroyable jardin d’Eden pour les chercheurs.

Ensuite Yvan a rendez-vous chez le fleuriste plumassier Bruno Legeron.  Cette maison historique travaille pour la haute couture comme Louis Vuitton ou Christian Dior. Ici, les pétales blanches deviennent rouges vifs et sont ramollies afin de travailler leur forme. Outre les fleurs, c’est les plumes qui sont destinées à devenir des accessoires personnalisés. Un étage au-dessus, Yvan découvre la réserve de plumes de coqs, d’autruches, ou encore des peaux de pingouins !

Pour clore la balade en beauté, il se laisse séduire par les strudels de Babouchka, un restaurant spécialisé dans la cuisine slave et situé dans le magnifique passage Choiseul. A quelques mètres plus loin, il pénètre dans l’atelier d’Anna Stein. Dans les années 50, cette octogénaire fuit la révolution de Hongrie pour venir étudier à Paris. Diplômée des Beaux-Arts, son atelier de peinture et de sculpture est une merveille artistique à découvrir rapidement.