Une attachante comédie douce-amère
Joseph (Kad Merad) ne parvient pas à joindre les deux bouts. Sa petite entreprise d’escroquerie au porte-à-porte, dans laquelle il a embarqué son fils Micka (Kacey Mottet Klein), est sous pression depuis que le propriétaire de l’appartement où vit toute sa famille a choisi la manière forte pour récupérer les loyers en retard. Joseph a plus que jamais besoin de son fils, mais Micka rêve en secret d’une autre vie. Loin des arnaques, loin de son père…
Cinéma - France
En AVP digitale le 2 septembre
En DVD, Blu-Ray et VOD le 12 septembre
Réalisé par Xabi Molia
Avec Kard Merad, Kacey Mottet Klein, Sylvie Testud, Tiphaine Daviot
Durée : 1h23
Prix TTC conseillé :
14,99 € le DVD
14,99 € le Blu-Ray
CONTENU :
- le film
Entretien avec Xabi Molia - Réalisateur
Quelle est l’origine de l’histoire de Comme des rois, où un père enseigne à son fils les techniques de l’arnaque à domicile ?
J’adore qu’on me raconte des histoires, j’ai donc le profil du bon pigeon ! Je me suis souvent fait arnaquer et j’ai le souvenir d’une fois en particulier, à la gare Montparnasse, où j’avais fini par lâcher 20 euros à un type alors que je me doutais bien qu’il baratinait et que je m’étais montré méfiant... Une heure après, j’ai repensé à toutes les ressources qu’il avait dû déployer et je me suis dit que, finalement, il l’avait durement gagné, ce billet de 20€ ! Et puis j’ai imaginé son retour chez lui, le soir, sa discussion avec sa femme sur leurs journées de travail respectives… C’est comme ça qu’a surgi la figure d’un artisan de l’arnaque, qui aime le travail bien fait, qui a le goût du métier, une petite routine. De fil en aiguille, je me suis dit que l’artisan devait penser à la transmission de son savoir-faire. Dans un monde qui change, en plus, un monde où les gens n’ouvrent plus trop leur porte, un monde où les pigeons se trouvent plus facilement sur Internet… De là part tout le scénario : l’histoire de Joseph, un arnaqueur qui a son âge d’or derrière lui, et de Micka, son jeune fils qui rêve de devenir acteur...
Pourquoi un fils ?
Peut-être parce que la paternité m’était tombée dessus ! C’est une question qu’on se pose forcément quand on a des enfants : et si je les aimais mal alors que je veux leur faire du bien ? Et si je les encombrais, et si je les empêchais de s’épanouir malgré toutes mes bonnes intentions ? J’aime bien travailler sur des relations où le drame menace sans qu’on y prenne garde. Tout l’enjeu de cette histoire, c’est la libération d’un fils face à un père aimant mais toxique. Comme des rois, c’est l’histoire d’un regard, le regard d’un père sur son fils, qui doit changer pour que le fils puisse commencer à vivre enfin. Et pour que leur relation, peut-être, se construise autrement.
Vous cultivez tout de même un goût pour les cas difficiles, sinon les losers...
Oui, je l’admets : j’aime beaucoup les bras cassés... Mais je crois qu’au fond de nous on se perçoit comme des losers : nous vivons tous en deçà de nos espérances, non ? Et puis il y a toujours eu pour moi une beauté du loser. Ses défaites, ce sont autant de refus de rentrer dans le rang. Chez Joseph il y a de ça : je le vois comme une sorte de Billy the Kid, celui de Peckinpah, transposé dans la France d’aujourd’hui. Il essaie vaguement de se normaliser, de trouver lui aussi un emploi précaire et mal payé. Mais il en est incapable et il n’en a pas envie, parce qu’il sait qu’il ne sera jamais qu’un prince de l’arnaque, qu’en dehors de ça il n’existe plus. C’est beau, aussi, les gens qui ne changent pas. Qui ne se résignent pas.
Comment s’est passée la rencontre avec Kad Merad ?
Un soir, je suis tombé sur BARON NOIR et j’ai eu une illumination : Joseph, c’était Kad Merad ! Je reconnais que jusque-là, je n’avais pas su le regarder. J’ai découvert ce soir-là qu’il avait une capacité magnifique à sauver tous les personnages qu’il joue, par un simple effet de présence. Il a l’air accessible et chaleureux, on prendrait bien un verre avec lui : le profil parfait de l’arnaqueur de proximité ! Il a lu le scénario et accepté le rôle en 24 heures. Il y avait aussi cette circonstance heureuse : Kad a lui-même, dans sa jeunesse, fait de la vente au porte-à-porte, et il sait que ça flirte très souvent avec l’arnaque. Il a grandi en banlieue mais pas dans des quartiers difficiles, plutôt dans ces zones pavillonnaires que j’ai voulu explorer dans le film, cette France périphérique où on s’ennuie un peu. Aujourd’hui, en France, peu de comédiens peuvent évoluer comme lui dans un registre aussi large, qui va de la comédie à l’émotion la plus fine. Kad a acquis au fil du temps une densité humaine qui lui donne la capacité de tout jouer, sans fabriquer. On a tourné dans des conditions vraiment difficiles, par grand froid. Parfois, il devait se changer dans sa propre voiture sur un parking d’hypermarché. Mais il avait décidé de faire ce film, de se mettre entièrement à la disposition du projet et il a fait preuve du début à la fin d’un enthousiasme de débutant !
Le personnage de Micka semble écrit pour Kacey Mottet Klein.
Il me fallait absolument un acteur de 18 ans, parce que ce qui se joue sur un visage à cet âge-là est très différent de ce qu’on peut y lire à 22... Ce qui m’intéresse, c’est l’âge mutant entre l’enfance et le monde adulte, l’entre-deux où l’on commence à rêver d’une autre vie mais sans oser l’affirmer haut et fort. Il y a, en même temps qu’une sensibilité à fleur de peau, quelque chose de très brut chez Kacey, et parfois d’impossible à contenir, mais c’est cette dualité qui m’intéressait pour le rôle. Je voulais un jeune acteur qui déborde, qui résiste, comme le personnage qu’il joue. Dans le scénario, Micka était plus flottant. Kacey l’a vraiment enrichi en lui apportant sa rébellion et son énergie, ce truc magnétique, très rare, que Sylvie Testud possède aussi. Elle, c’est pareil, elle enrichit le rôle en interrogeant chaque réplique, mais toujours de manière constructive, par goût pour la recherche sur le plateau. La taille du rôle, elle s’en moquait. Elle nous a rejoint parce qu’elle aimait l’écriture, l’humour dans la gravité, et que le rôle lui permettait d’être ailleurs qu’à l’endroit où on l’a vue ces dernières années. Et une fois qu’elle est là, elle est là totalement, c’est très impressionnant d’intensité et de justesse.
Comme des rois traverse des paysages très différents, la cité, les quartiers pavillonnaires, les zones industrielles, les jardins ouvriers, tout un panorama de la France d’aujourd’hui…
Dès l’écriture, c’était évident que ce duo d’arnaqueurs avait vocation à être partout et nulle part, toujours en mouvement, comme dans une fuite en avant alors que menace le couperet de l’expulsion. Il leur faut trouver de l’argent dans un pays en crise, ça impose cette mobilité au récit lui-même et ça a déterminé très vite une écriture visuelle, très directe, toujours caméra à l’épaule, dans le sillage des personnages. Mais j’ai eu aussi envie de composer discrètement une « traversée de la France » qui correspond à l’âge des possibles qu’incarne Micka. Sa force et sa beauté, c’est d’être malléable et mobile, inachevé mais pas figé. Il parcourt des espaces différents, il entre dans la délinquance et se construit dans un jardin une vie de Robinson, il observe la vie des autres depuis le toit de son immeuble et il s’invite en professeur de guitare dans une maison bourgeoise. Tout semble fermé mais tout reste ouvert : c’est parce que Micka ne cesse de croire à l’existence d’un ailleurs, à la possibilité d’une autre vie, qu’il parviendra à s’arracher à son père.
Bande-annonce
La presse en parle !
Un film attachant et émouvant sur la transmission, entre comédie et drame social, porté par un duo d'acteurs épatants. - Femme Actuelle
Un film plein de vie et d'humanité. - Ouest France
Cinéaste, Xabi Molia est aussi écrivain, et son style riche, entre drame, burlesque et baroque, convient parfaitement à cette histoire d’une relation père-fils, entre un escroc à la petite semaine qui veut préserver coûte que coûte l’illusion du bonheur et un ado qui rêve de faire l’acteur. - Paris Match
Kad Merad compose un personnage multiple dans « Comme des rois », une fantaisie sociale pleine de tendresse. - 20 Minutes
Une réflexion tendre et grave à la fois sur la paternité et la transmission. - aVoir-aLire.com
Une drôle de relation père/fils, tendre et émouvante, où le sens des responsabilités est inversé (...). - BIBA
Une tragicomédie sensible et bien sentie où Kad Merad brille par sa sobriété. - Closer
Xavi Molia, scénariste et réalisateur, mène de main de maître son récit, dans sa construction et son évolution, avec un Kad Merad remarquable. - Culture Box
Kacey Mottet Klein émeut dans Comme des rois et confirme qu'il est un grand acteur. - Elle
Aucun misérabilisme dans cette chronique douce-amère souvent drôle qui s’attache à la question de la filiation. - La Voix du Nord
Un film à la fois brut, qui interroge sur la famille et qui délivre en même temps beaucoup d'espoir. - LCI
Xabi Molia est un romancier singulier, [...]. C'est aussi un cinéaste délicat, intelligent et sensible. - Le Nouvel Observateur
Un éblouissant duo dans une percutante et complexe relation père-fils. - Le Parisien
[...] sans jamais céder ni à l'emphase ni à la sensiblerie, Xabi Molia livre un récit nerveux et cocasse qui radiographie avec un sourire amer les réalités sociales dans lesquelles évoluent ses personnages. - Positif
Un film comme un coup de poing dans le ventre, qui oscille entre le polar et la comédie sociale à l'anglaise. - Télé 7 Jours
Kad Merad, tout en énergie et en anxiété rentrée, figure paternelle à la fois touchante et ambiguë, trouve en Joseph l’un de ses grands rôles. - Télérama
Une histoire d'amour père/fils tendre et retorse où Kad Merad émeut en roi de la tchatche qui arrive à convaincre tout le monde, sauf celui qu'il aime le plus au monde. - Voici
Un hymne aux éclopés de la vie, porté par Kad Merad et Kacey Mottet Klein, qui confirme la singularité du cinéma tendre et social de Xabi Molia. - Première