Du chien, domestiqué il y a 15 000 ans, au panda apparu récemment dans nos zoos, certains animaux font partie de notre histoire et de notre quotidien. Ils peuplent notre imaginaire et souvent nous rendent service. Mais qui sont-ils vraiment ? Pour le comprendre, Jamy Gourmaud et Myriam Bounafaa sillonnent la France à la rencontre de ceux qui vivent avec des compagnons parfois inattendus.
Dans le Gévaudan, nos journalistes nous font découvrir l’ancêtre du chien : le loup. Jamy et Myriam jouent au détective avec l’élite des chiens policiers. Ils étudient l’instinct de chasseur de nos chats. Ils soumettent chiens et chats à des tests pour savoir qui, de ces deux compagnons, est le plus affectueux…
Dans le plus grand zoo de France, ils vont à la rencontre des pandas, des koalas, et plongent avec les lamantins. Ils font aussi la connaissance d’un gorille qui vit chez Pierre et Éliane (un couple propriétaire d’un zoo à Saint-Martin-la-Plaine dans la Loire) !
Des infographies permettent de mieux comprendre l’intelligence de ces animaux, leurs sensibilités et leurs capacités surprenantes.
Des découvertes scientifiques récentes changent notre regard sur ces compagnons de tous les jours. Jusqu’à l’année dernière, ceux-ci étaient considérés par la loi comme des « biens meubles »… Désormais, le législateur français a choisi de leur offrir un nouveau statut : « Les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité. »
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Interactions avec les téléspectateurs sur les comptes Twitter de Myriam Bounafaa et Jamy Gourmaud
Site Le Monde de Jamy
Après les volcans, les forêts, les montagnes ou encore la météo, pourquoi cette émission consacrée aux animaux ?
Jamy Gourmaud : À partir du dernier numéro, « Quand la météo devient folle », il y a eu un tournant dans Le Monde de Jamy. À la fois sur la forme de l’émission – désormais, nous sommes deux à véhiculer les messages de la science ! –, mais aussi sur le fond, dans notre manière d’aborder les sujets. Les animaux, comme la météo, sont des thèmes très quotidiens, proches des préoccupations des téléspectateurs. Nous sommes animés par cette envie de regarder notre monde par le trou de la serrure et de décrypter ce qui se passe autour de nous. De la même manière que nous avons cherché à savoir pourquoi il y avait des orages dans le sud de la France en automne, nous nous sommes interrogés sur nos animaux préférés, du chien au chat, en passant par le cheval et l’écureuil, et jusqu’au panda. À travers une liste d’espèces (domestiques ou sauvages) non exhaustive, vers lesquelles on a envie d’aller, nous avons cherché à comprendre leurs points communs et la façon dont elles communiquent avec nous.
Myriam Bounafaa : Il y a du mystère chez les animaux. Des choses qu’on ne comprend pas très bien. Parfois, nous avons l’impression de percer des secrets, puis, finalement, au fil du temps, on se rend compte que l’on s’est fait une mauvaise représentation, qu’on a mal interprété certains comportements. Par exemple, l’indépendance de notre chat pourrait passer pour de l’indifférence à notre égard, or, c’est une erreur.
J. G. : Comprendre leurs gestes, leur langage, leur regard… Il s’agit de donner du sens à des comportements qui nous sont familiers.
Vous êtes allés dans toute la France, qu’est-ce qui vous a le plus surpris lors de votre enquête ? Qu’avez-vous appris ?
J. G. : Pour moi, l’une des séquences les plus fortes est cette expérience menée sur le chat et le chien, avec Claude Béata, un vétérinaire qui est également un psy canin et félin reconnu. Nous avons placé les deux animaux dans la même situation, privés de leurs maîtres, puis observé leurs réactions… Nous avons eu des surprises ! Autre séquence étonnante : on a travaillé avec un saint-hubert, le chien par excellence pour retrouver les personnes disparues. Myriam s’est volontairement perdue en centre-ville. Elle a marché pendant trois ou quatre kilomètres avant de choisir un lieu. Nous avons amené le chien à l’endroit d’où était partie Myriam et lui avons fait sentir l’une de ses bagues. Le chien a réussi à la retrouver en 35 minutes ! C’était très impressionnant.
M. B. : Moi, j’ai vécu une expérience particulièrement forte au zoo de Beauval, avec un lamantin, un mammifère marin que je n’avais jamais vu. On m’a équipée avant que je ne rejoigne l’aquarium. J’étais curieuse de les voir de près, mais je ne m’attendais pas à vivre une telle rencontre. Le lamantin semble très éloigné de l’homme par rapport à un dauphin avec lequel on sait qu’une communication est possible. J’ai pris le temps de rester au fond du bassin et de les laisser venir à moi. J’ai tout de suite repéré Lolita, une femelle avec une tache blanche à côté de l’œil. Elle a commencé par faire des cercles autour de moi. À un moment, j’ai tendu la main pour voir si elle comprenait que je voulais établir un contact. Elle s’est approchée aussi directement qu’un chat ou un chien peut venir quand on les appelle. J’ai vraiment eu l’impression qu’on entrait en communication. Pendant dix minutes, alors que les autres ne se sont pas du tout intéressés à moi, Lolita, elle, a senti que j’étais mal à l’aise et m’a accompagnée… C’était extraordinaire ! Je suis sortie du bassin sur un petit nuage.
C’est la deuxième émission que vous coprésentez. Comment vous répartissez-vous les rôles ?
M. B. : Notre duo s’est mis en place assez naturellement lors de la première émission sur la météo. Et ce deuxième numéro nous a permis de préciser les choses. Le principe est simple : mon rôle est de poser toutes les questions que les téléspectateurs peuvent se demander. Celui de Jamy est d’y répondre en nous livrant des explications claires et intelligentes, comme lui seul en a le secret. Mais Le Monde de Jamy n’est pas qu’un travail de binôme, c’est aussi et surtout celui d’une équipe. La plupart de ses membres ont d’ailleurs collaboré pour C’est pas sorcier. Ce sont des gens qui aiment la science, aiment l’expliquer et considèrent qu’il n’y pas de savoir minimum requis au préalable.
J. G. : Dans l’émission, toutes les interrogations sont possibles, il n’y a pas de questions bêtes. Celles qui peuvent sembler simplistes sont en général les bonnes, puisque ce sont souvent celles que tout le monde se pose… Ce que j’apprécie avec ce tandem, c’est que je peux faire quelque chose qui me tient à cœur et que je ne pouvais pas faire tout seul : de la « pédagogie immédiate », un terme ingénieusement trouvé par Hervé Brusini, directeur de l’information nationale sur les médias numériques de France Télévisions. Quelqu’un se pose une question, et, en temps réel, avec les éléments dont je dispose autour de moi, je vais lui apporter une explication. Comme on le fait quand on est confronté à ses enfants interrogateurs. Plus qu’avoir envie de répondre, j’ai envie que tout le monde comprenne.
Quels sont les thèmes à venir dans Le Monde de Jamy ?
Jamy Gourmaud : Dans les prochaines émissions, nous irons sur le terrain pour expliquer et répondre à toutes les questions que l’on se pose sur les transports, sur l’alimentation ou encore sur les secours !
Propos recueillis par Sylvie Tournier
Le Monde de Jamy — Dans la tête de nos animaux préférés
Avec Jamy Gourmaud et Myriam Bounafaa
Réalisation François Ducroux, Bruno Bucher et Stéphane Jobert
Rédaction en chef François Ducroux
Journalistes Jean-Marc Sigot, Emmanuel Pernoud
Produit par Gaël Leiblang pour Eléphant Doc / MFP avec la participation de France 3
Unité de programme Magazines de France 3 :
Patrick Charles / Laurence Knoll / Thibault Romain