Entre Gaëlle et Jocelyn, le coup de foudre fut immédiat. Depuis sept ans, Gaëlle et sa fille adolescente Lilou partagent la vie de Jocelyn et de son fils Hugo. Depuis sept ans, les deux enfants se considèrent comme frère et sœur, et le quotidien de cette famille recomposée et unie s’apparente à celui de milliers d’autres. Jusqu’au jour où Jocelyn trouve accidentellement la mort…
La famille paternelle d’Hugo souhaite avoir la garde de l’enfant. Ils craignent qu’avec son métier d’officier de police, Gaëlle ne puisse assumer son éducation. Ou pire, qu’elle fonde, avec un autre compagnon, une nouvelle famille dans laquelle Hugo n’aurait plus sa place. Gaëlle va devoir se battre pour celui qu’elle aime et pour le fils de ce dernier. S’engage alors un combat entre deux femmes, un combat entre les liens du sang et les liens du cœur.
Comment résister quand on n'a que l’amour pour faire face au vide juridique de la loi ?
Soirée continue « Grandir dans une famille recomposée »
La fiction sera suivie d'un débat animé par Carole Gaessler.
Aujourd’hui plus d’un enfant sur 10 vit dans une famille recomposée. Carole Gaessler tentera de comprendre à travers la voix de ces enfants devenus grands mais aussi des parents et des beaux-parents quels sont les liens, les tensions et la vie quotidienne dans une famille recomposée.
Les invités du débat :
- Deux spécialistes : Claude Halmos, psychanalyste et Marie Luce Iovan présidente du Club des marâtres, elle-même belle-mère à deux reprises.
- Catherine Borth romancière journaliste à la tête d’une famille recomposée de 6 enfants, accompagnée de Jordan son beau-fils et de Sacha son fils de 17 ans… Une belle-mère et sa belle-fille.
Mikaël Ollivier, auteur
« Je ne crois pas qu’un auteur puisse écrire, ou en tout cas écrire avec justesse, sur un sujet qui ne le concerne en rien. À moins de s’arranger pour faire sien chaque thème auquel il s’attaque... Ce qui revient au même. Pour ma part, que ce soit dans mes romans ou dans mes scenarii, j’ai besoin d’un lien intime avec l’histoire que je raconte.
Je ne suis pas une femme, je ne suis pas veuf, je n’ai pas eu à me battre pour qu’on ne sépare pas des enfants qui ont toujours vécu comme frère et sœur, même s’ils n’ont aucun lien de sang. Mais je suis père, divorcé, remarié, et le combat de Gaëlle, alias « Mana », cette mère et belle-mère, fait fortement écho à de nombreux aspects de ma vie quotidienne. Le thème de ce téléfilm va toucher profondément les spectateurs. C’est un combat terriblement contemporain, et je le crois juste. Il ressemble à celui de beaucoup d’entre nous.
Alors, sans plagier mot à mot Flaubert en disant « Mana, c’est moi ! », je détournerais volontiers ses propos en affirmant « Mana, c’est nous ! »
Bio express
Mikaël Ollivier est un « raconteur d’histoires ». Parce qu’écrire des scénarii pour la télé et le cinéma, de la littérature pour les jeunes et les adultes, des polars, des comédies, de la SF, des récits intimistes ou encore une bio sur Bruce Springsteen, cela déborde un peu de la simple case écrivain... « La diversité a toujours été un principe pour moi : il n’y a pas de bons genres ni de mauvais genres, seulement de bons livres et de mauvais livres. »
Né en 1968, Mikaël Ollivier découvre la télévision en 1989 comme stagiaire de production. Il écrit son premier roman noir, L’Ombre de mars, en 1997, et son premier roman jeunesse, Papa est à la maison, en 2000. Depuis vingt ans, ses romans et scenarii ont été plusieurs fois récompensés : La Vie en gros obtient 17 prix littéraires en 2002 ; Trois souris aveugles, le prix Polar en 2003 à Cognac ; Maldonne a remporté le prix Handi-Livres en 2006 et Tout doit disparaître le prix Jeunesse France Télévisions en 2008. Quant au téléfilm Paradis amers, tiré du roman éponyme, il reçoit le prix du Meilleur Scénario au festival de La Rochelle en 2012.
Pour France 3, Mikaël Ollivier a écrit À corde tendue, réalisé par Pierre-Antoine Hiroz, et la série Jusqu’au dernier, avec Brigitte Fossey, Marie-Christine Barrault et Stéphane Freiss.
Une criante inadéquation entre la loi et la société moderne va faire des membres d’une famille qui vivaient jusque-là en toute intelligence des adversaires prêts aux coups les plus bas.
Gaëlle Lapautre (Hélène de Fougerolles)
À 40 ans, Gaëlle est une femme du XXIe siècle, c’est-à-dire une femme aux vies multiples. Officier de Police judiciaire, elle est divorcée et a la garde de sa fille Lilou. Elle vit aujourd’hui avec Jocelyn Legrand, l’homme qu’elle aime, et dont elle élève le fils depuis sept ans. Une vie bien remplie, qui s’effondre à la mort brutale de Jocelyn. En d’autres circonstances, perdre l’homme de sa vie aurait fait de Gaëlle une simple veuve. Mais c'est une combattante qu'elle deviendra. Pour ne pas perdre Hugo, pour ne pas le séparer de Lilou, Gaëlle devra puiser loin en elle la force de démontrer que les liens du cœur valent bien ceux du sang.
La vie avec "Mana"
Agnès Laval (Hélène de Saint-Père)
À 45 ans, Agnès est frappée de plein fouet par la mort de son frère. Elle estime être la mieux placée pour élever son neveu maintenant qu’il est orphelin. Mais si elle pense agir pour le bien, Agnès n’a pas conscience d'être poussée non seulement par la culpabilité d’avoir eu des rapports difficiles avec son frère de son vivant, mais surtout par son propre manque d’enfant. Et puis la loi ne lui donne-t-elle pas raison ?
Le point de vue d'Agnès
Georges Laval (Bernard Yerlès)
Le mari d’Agnès est lucide. Il analyse la situation et a conscience de la place primordiale que tient Gaëlle auprès d'Hugo. La force de leur lien, de leur amour qui se moque bien des lois. Mais sa position n’est pas simple, entre sa loyauté vis-à-vis de Gaëlle et la détresse de son épouse. D’autant que c’est « de sa faute » si Agnès est en manque d’enfant... Quand la bataille juridique fera rage, aura-t-il un autre choix que celui de se rallier à la cause de son épouse ?
Marie-Claude Legrand (Marie-Christine Adam)
Veuve, vivant chez sa fille Agnès, la grand-mère d'Hugo est anéantie par la mort de son fils. Pour elle, prendre son petit-fils à la maison est avant tout un réflexe instinctif. Le besoin d’avoir les siens au plus près, de rassembler la famille, de faire face. Elle agit en mère et en grand-mère blessée.
Hugo Legrand (Aramis Delamare)
À 9 ans, Hugo est l’enjeu de cette histoire. N’ayant pas connu sa mère, il vit depuis toujours avec son père Jocelyn, sa compagne Gaëlle, qu’il appelle affectueusement Mana, et Lilou, la fille de cette dernière, qu’il considère comme sa sœur. Une famille recomposée solide mais terriblement fragile face à la loi. Car le jour où Jocelyn meurt accidentellement, légalement, Hugo, Gaëlle et Lilou ne sont plus rien les uns pour les autres.
Lilou Lapautre (Valentine Bouly)
À 15 ans, la fille de Gaëlle n’est plus une enfant mais pas encore une adulte. Lilou dit ce qu’elle pense, exprime ses souffrances, ses doutes, ses incompréhensions. Bien qu’instinctive et observatrice, elle est encore candide, et son regard aide indéniablement sa mère à être plus juste dans cette affaire. L’adolescente se fera porte-parole de la voix des enfants dans la cacophonie de cette guerre entre adultes.
La détresse de Lilou
Fiche artistique
Hélène de Fougerolles (Gaëlle)
Hélène de Saint-Père (Agnès)
Bernard Yerlès (Georges)
Marie-Christine Adam (Marie-Claude)
Frédéric Amico (Jérôme)
Aramis Delamare (Hugo)
Valentine Bouly (Lilou)
Alika Del Sol (Nadia)
Renaud Leymans (Jocelyn)
Fiche technique
Un film de Régis Musset
Scénario et dialogues de Mikaël Ollivier
Produit par Thomas Bourguignon et Stéphanie Carrère
Une production Kwaï, avec la participation de France 3, du CNC et de l’agence régionale Écla, et avec le soutien de la Région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes, en partenariat avec le CNC, et de la Procirep-Angoa
Directeurs de la fiction de France 3 : Anne Holmes et Pierre Merle
Conseillère de programmes France 3 : Marie Dupuy d’Angeac