Lastman Heroes

Note d'intention du directeur du développement de l'offre Jeunesse France Télévisions pour Slash

« Le héros, c’est vous...

Après une première saison qui nous rappelait la fin d’un patriarcat qui devait survenir, Lastman Heroes, grâce à une équipe de créatrices et créateurs de choc, s’attaque à la fin d’une société dans son ensemble, celle qui fait croire à chacun qu’il est le héros, que nous sommes tous les héros sociaux des réseaux sucrés, tandis qu’on agonise. 

Le monde contemporain dont on contemple le reflet dans Lastman Heroes est sans compromis. C’est un coup de poing dans nos visages. Donc c’est violent, ça fait mal et ça saigne : c’est de cela dont il s’agit, de la violence de notre humanité. C’est interdit aux moins de 16 ans, tant mieux. L’image et la réalisation sont à la hauteur de ce propos engagé,
d’une fiction sans concession.

La radicalité de cette série est inscrite dans son format, très éloigné de la saison précédente mais aussi et surtout dans une écriture prismique, où tout converge. Le tout est comme plongé dans une musique fascinante tant par sa beauté que l’empreinte qu’elle laisse.  

Lastman Heroes est une fable de vérité, il faut le croire pour le voir, à vos écrans ! »

Joseph Jacquet, directeur du développement de l’offre jeunesse

NOTE DU PRODUCTEUR 

« La première saison de Lastman a été un succès inespéré, dépassant toutes nos attentes, vendue dans presque le monde entier, allant même jusqu’à être piratée en Chine. Et pourtant, fabriquer une nouvelle saison de Lastman relève du défi.

L’effet de découverte n’est plus là, l’attente grossit les espoirs et les envies, et on se retrouve à comparer les deux, avec un effet qui peut être décevant. Vous devez déjà avoir eu tout(e)s ce sentiment.

Pour essayer de palier cela, nous avons pensé à changer de format. Nous nous sommes aperçus, lors de la diffusion de la saison 1 (26 épisodes de 13 minutes), que les spectateurs étaient frustrés par le côté trop court des épisodes. Nous avons décidé de produire une série de 6 épisodes de 45 minutes.

Plus que changer de format, nous avons voulu faire que chaque épisode soit plus proche d’un unitaire qui raconte à chaque fois le parcours d’un personnage.

La construction narrative ne s’arrête pas là, nous voulions, comme dans le film Rashômon d’Akira Kurosawa, éclater le récit et faire que chaque épisode éclaire d’une façon différente à la fois un même événement central et les enjeux des personnages.

Nous nous sommes aussi un peu inspirés de la magnifique trilogie de Lucas Belvaux.

Pour finir, nous avons souhaité que les ambiances de chaque épisode unitaire se définissent au travers d’un genre spécifique et différencié (nous aurons ainsi le polar, l’épisode musical, l’horreur, l’heroic fantasy…).

Lastman Heroes se situe entre la fin de la saison 1 et le début des albums de la bande dessinée, laissant la place pour éventuellement… remettre les gants. »

Didier Creste, producteur Everybody on Deck