L'Inconnu de Brocéliande

Sous l’influence de légendes féeriques et de contes celtiques, la forêt de Brocéliande garde une part de mystère que ne manque pas d’alimenter Yvon Delorme (Féodor Atkine), infatigable conteur lors de ses excursions dans la mythique forêt. En parallèle, une petite fille, tel le petit chaperon rouge, déambule dans ce lieu nimbé de brume et de bruine, poursuivant une forme mystérieuse. Lors de sa poursuite de cette forme étrange (un être surnaturel ?), elle chute et fait une macabre découverte, celle d’un corps carbonisé. L’endroit magique laisse soudainement place à une réalité sans fard et sans illusion, rapidement investie par une unité de la gendarmerie locale menée par Éric Jourdain (Fred Bianconi) et Marie Delorme (Claire Keim), un duo de professionnels mais aussi couple dans la vie.

Interrogée par Éric, la jeune enfant déclare avoir suivi un jeune garçon en guenilles. Aussitôt, l’unité se met à la recherche de celui qui pourrait être le témoin de la scène macabre qui s’est jouée quelques jours plus tôt. Elle finit par découvrir un jeune garçon, terrorisé, tapi dans une petite cache, qui semble ne trouver de réconfort qu’en la personne de Marie Delorme… Qui est ce garçon ? Quelle est l’identité de la victime retrouvée sur les lieux ? Y a-t-il un lien entre les deux ? Comment expliquer le lien qu’éprouve le jeune garçon à l’égard de Marie Delorme ? Autant de questions que se pose Éric Jourdain, alors que son couple bat sérieusement de l’aile et que Marie semble se débattre avec de vieux démons… La recherche de l’identité de la victime n’est pas une mince affaire, car l’unique témoin oculaire reste prostré. Au contact de Romain Delorme (François Vincentelli), le frère de Marie,  un pédopsychiatre dépêché sur place, le gamin commence à sortir de son silence, ce qui ne manque pas de provoquer des dégâts irrémédiables…

L’Inconnu de Brocéliande est un subtil mélange de féeries, de légendes celtiques et de thriller à la française. La scène d’introduction est en elle-même un pur bijou de scénographie digne d’une imagerie surnaturelle, utilisant un artifice propre aux contes de notre enfance. Et quoi de mieux finalement qu’une scène d’ouverture fantastique pour plonger dans une réalité sordide que vont devoir subir Marie et Éric, le duo d’inspecteurs de la gendarmerie ?…

Mona Guerre