Voyage of Time

S’affranchissant des limites temporelles habituelles, le film explore notre univers, vieux de 14 milliards d’années, et soulève des questions rarement abordées au quotidien mais qui pourtant marquent nos vies :

Quelle est l’origine de notre monde et des rapports entre les différentes espèces vivantes ? Comment avons-nous évolué, nous sommes nous adaptés et avons-nous survécu pour devenir ce que nous sommes aujourd’hui ?

Il s’agit de rendre visible – et de donner à sentir – ce qui est longtemps resté invisible. Malick recherche depuis plusieurs décennies des moyens originaux d’embarquer le spectateur dans ce voyage unique. L’histoire de l’univers est la plus ancienne jamais racontée, mais sa complexité s’accorde difficilement aux codes traditionnels de la narration.

En effet, comment l’existence des nébuleuses, des vagues de lave, des tempêtes de météorites, de la division cellulaire et des forêts, ou encore la transformation des espèces et l’évolution des formes de vie, peuvent-elles nous évoquer quoi que ce soit et susciter la moindre émotion ?

Pour explorer le potentiel de cette démarche, Malick et une équipe soudée de collaborateurs ont éprouvé les limites des effets réels et des effets visuels les plus sophistiqués. Entre microphotographie et visualisation informatiques, la question s’est posée de savoir comment transposer à l’écran de gigantesques phénomènes cosmologiques et les formes de vie les plus étranges au monde. Mieux encore, il s’agissait de faire en sorte que ces images résonnent chez le spectateur et que celui-ci envisage leur beauté, leur sens et leurs conséquences de son propre point de vue.

L’objectif consistait à élaborer un récit original de l’histoire de notre univers : il s’agissait d’en retracer la vertigineuse chronologie, mais aussi d’exprimer la magie des phénomènes cosmiques qu’on a du mal à observer et auxquels on participe pourtant à chaque instant de sa vie.

Par conséquent, VOYAGE OF TIME n’évoque pas seulement la création de notre monde mais aussi ses nombreuses fluctuations – sa brutalité, son étrangeté et ses merveilles, ses catastrophes et sa résistance.

Le film retrace les origines de la vie à laquelle se mêlent nos propres existences et le comportement des cellules les plus infimes fait écho à notre volonté de toucher, croître, construire et nous adapter aux changements incessants qui se produisent dans notre monde.