Laurence Guillopé
Contacts - France Télévisions
Des racines & des ailes
Émission spéciale 20 ans – La Grèce en héritage
L’aventure paraissait un peu folle à son origine et pourtant, vingt ans plus tard, elle continue, sans doute parce qu’elle reste singulière sur la forme et sur le fond.
Sur le fond d’abord. Le titre imaginé par Patrick de Carolis, Des racines & des ailes, est un manifeste à lui seul : bien connaître son histoire, sa culture, son patrimoine, non pour se renfermer sur soi mais pour s’ouvrir aux autres, dialoguer et s’enrichir de leurs différences. Une invitation au partage qui inspire plus que jamais l’émission et ceux qui la fabriquent.
Sur la forme ensuite. Depuis sa naissance, Des racines & des ailes convie les téléspectateurs à vivre une expérience unique, loin des studios, en installant ses caméras au cœur même des grands lieux de culture en France et dans le monde entier.
Du musée du Louvre au temple de Louxor, des jardins de Versailles à la Cité interdite, du château de Chambord au palais des Doges ou du Mont-Saint-Michel à l’Acropole, c’est l’histoire de l’art et donc l’histoire des hommes que chaque numéro raconte dans un langage accessible à tous.
À l’occasion de ce 20e anniversaire, qu’il me soit permis de remercier les responsables de ces grandes institutions culturelles qui, en nous accueillant dans leurs lieux prestigieux, ont permis que l’aventure soit belle. Sans leur adhésion, sans leurs encouragements, rien n’aurait été possible.
Un grand merci aussi à tous ces bénévoles, hommes et femmes, de France et d’ailleurs, dont nous sommes fiers de célébrer la passion et l’engagement. À sa façon, chacun d’eux nous dit que défendre notre culture et notre patrimoine est notre affaire à tous.
Merci, enfin, à tous les téléspectateurs qui nous suivent fidèlement depuis toutes ces années. C’est pour eux que l’émission a été imaginée, c’est grâce à eux et à leur soutien indéfectible que l’aventure continue de s’écrire...
Patrick Charles
Directeur des magazines de France 3
Des racines & des ailes fête ses 20 ans en Grèce. Carole Gaessler nous accueillera à Athènes, à l’Acropole, puis à Delphes, au sanctuaire d’Apollon ; deux sites qui célèbrent le 30e anniversaire de leur classement à l’Unesco. Nous parcourrons aussi la Grèce continentale avant de prendre la mer vers les îles.
Avec vue sur l’Acropole
L’Acropole : un chantier titanesque. Rosalia Christodoulopoulou, architecte en chef, est chargée de la restauration du Parthénon. Elle remonte une partie du mur nord de la Cella, l’ancienne salle principale du temple où trônait la gigantesque statue en or et ivoire de la déesse Athéna. Des images en 3D, inédites, nous permettent de découvrir l’Acropole au Ve siècle av. J.-C. Les temples y étaient en partie colorés. D’ailleurs, Lena Aggelakopoulou, ingénieur chimiste, a découvert de nombreuses traces de pigments, sur le site.
Près de la mer, un gigantesque bâtiment vient de sortir de terre. On le surnomme le nouveau Parthénon. C’est la Fondation Stávros Niárchos, cadeau à la ville d’un richissime armateur grec, aujourd’hui disparu. Sa réalisation a été confiée au grand architecte italien Renzo Piano. Athènes lance ainsi un message fort : même en des temps difficiles, l’art et la culture ont toute leur place. Le centre abrite en effet la nouvelle bibliothèque nationale, le nouvel opéra, un gigantesque bassin d’eau de mer de 400 mètres de long. Les Athéniens l’ont déjà adopté.
Auteurs : Nadia Cleitman et Damien Augeyrolles. Produit par TSVP.
De Thessalonique au mont Olympe
Bernard Cuomo vit à Thessalonique, la capitale du nord de la Grèce, qui abrite de merveilleuses églises byzantines, classées à l’Unesco. La fierté de cet architecte : avoir transformé le front de mer, trop longtemps oublié, en un vaste jardin public.
Plus à l’Ouest, le père Benedictus nous ouvre exceptionnellement les portes du monastère de Varlaam, dans les Météores, où il vit depuis vingt-trois ans. Des icônes du XVIe siècle y sont précieusement préservées.
À la frontière de l’Albanie, près des gorges de Vikos, le plus grand canyon d’Europe, un village reprend vie grâce à Thoukididis Papageorgiou. Il a restauré à l’identique une vieille maison de pierre et il y a ouvert, avec sa fille, une chambre d’hôtes. Une volonté de surmonter la crise dans ce village laissé à l’abandon au cours du XXe siècle.
Mike Styllas est géologue. Il mène ses recherches sur le mont Olympe, la demeure des dieux. À 3 000 mètres d’altitude, il tente de donner une explication scientifique aux mythes antiques. En particulier les multiples impacts de foudre, autrefois attribués aux colères de Zeus.
Auteurs : Isabelle Thomas et Matthieu Hauville. Produit par France 3.
Mon île en Grèce
À Paros, dans les Cyclades, l’architecte Angélique Evripiotis s’est spécialisée dans l’architecture insulaire qu’elle revisite dans un style contemporain. Elle nous emmène à la découverte de ses plus belles réalisations sur l’île de Paros, mais aussi à Syros, une île voisine, où l’on découvre une architecture néoclassique étonnante, très éloignée des traditionnelles maisons blanches.
À Chios, une île située à quelques kilomètres des côtes turques, Roula Boura perpétue une tradition millénaire : la culture du mastic. Cette résine, utilisée en cuisine et dans l’industrie, a fait la richesse de l’île. Le village de Pyrgi arbore des façades décorées étonnantes.
Au sud du Péloponnèse, à Cythère, Fivos Tsaravopoulos redonne vie aux sentiers ancestraux, qu’empruntaient déjà les premiers habitants de l’île pendant l’Antiquité. Le plus ancien d’entre eux mène à un lieu de culte millénaire, doté d’un magnifique point de vue sur la mer Égée et la mer de Crète.
Auteurs : Maha Kharrat et Bertrand Rubé. Produit par L2 films.
Rencontre avec Grégoire Valayer, infographiste
Carole Gaessler
Présentatrice de l'émission depuis 2014
Comment le magazine a-t-il, depuis 3 ans, influencé votre vision du patrimoine français et européen ?
Depuis trois ans, j’ai pu mesurer l’impact de cette émission. Combien de fois ai-je croisé en tournage des téléspectateurs heureux et fiers que l’on s’intéresse à leur région, leur département ou leur ville. Cette émission est aussi un formidable encouragement pour tous ceux qui ne ménagent ni leur temps ni leur argent pour rénover « un bout » de patrimoine. Enfin, l’impact est réel sur les sites : du Pont du Gard au château de Versailles , en passant par Chambord, la diffusion Des racines & des ailes dope les fréquentations.
Quelles rencontres ou quels lieux vous ont le plus marquée ?
De mes derniers tournages , je retiendrai celui que nous avons réalisé à la Maison carrée de Nîmes. La ville défend la candidature de son cœur historique , en vue de son classement au patrimoine mondial de l’Unesco. J’ai été frappée par la mobilisation des Nîmois autour de ce projet.
D’une façon générale, au fil de nos tournages, je me rends compte à quel point les Français sont attachés à leur patrimoine naturel ou architectural. C’est un point d’ancrage et un facteur d’identification dans un monde qui va vite et qui bouleverse sans cesse nos repères…
La Maison carrée de Nîmes
Jean-Luc Orabona
Réalisateur du magazine depuis sa création
Ces vingt dernières années, quelles évolutions vous ont marqué dans la réalisation du magazine ?
Le magazine a beaucoup évolué au cours de ces vingt ans. L’idée de départ de Patrick de Carolis était de proposer aux téléspectateurs une émission réalisée dans un lieu prestigieux, en public et en direct. Aujourd’hui, Des racines & des ailes est devenu une émission enregistrée, itinérante, qui investit plusieurs espaces dans des lieux de culture au périmètre élargi. Cette évolution du concept de l’émission a bien évidemment impacté les conditions de sa réalisation. Alors qu’au début, le plateau nécessitait un car-régie, avec six ou huit caméras lourdes et une équipe importante, aujourd’hui, nous travaillons sans car-régie, avec trois caméras légères et une équipe beaucoup plus réduite. Ce choix s’est imposé pour faciliter les déplacements, pouvoir investir toutes sortes de lieux qui nous étaient impossibles à prendre en compte du fait de la lourdeur de notre dispositif, bref pour nous donner de la souplesse et proposer des points de vue différents et inédits à nos téléspectateurs. Ce choix nous a permis également d’utiliser des systèmes de machineries beaucoup plus légers comme des sliders, des micro-dollys, des gimbals, des osmos… De plus, avec l’apparition des drones que nous avons très vite utilisés, nous avons pu amplifier le sentiment de mouvement, sublimer les déplacements dans les lieux de tournage...
À l’inverse, qu’est-ce qui, vingt ans après, est toujours d’actualité ?
À chacun de nos tournages et pour prendre les plus récents, le château de Versailles ou le Pont du Gard, ou les prochains comme les fortifications de Vauban à Briançon ou les palais italiens de Florence, nous avons, face caméra, les plus beaux décors du monde. Dans de telles conditions, il est stimulant de sublimer les lieux. Ce qui est pérenne aussi, c’est le travail en commun et l’exigence que nous partageons tous, rédaction et équipe de réalisation, pour ce magazine auquel nous sommes très attachés. À cela s'ajoute, à titre personnel, la complicité que nous avons Carole et moi.
Qu’est-ce qui, selon vous, explique la longévité et le succès du magazine depuis toutes ces années ?
Si le magazine perdure depuis tant d’années, c’est qu’il correspond toujours à une attente du public et qu’il a su se renouveler, tant dans ses contenus éditoriaux que dans sa forme.
Dans quels lieux aimeriez-vous aller ou quels challenges aimeriez-vous relever en 2018 ?
Le choix des lieux du magazine après tant d’années résulte d’une alchimie complexe qui tient compte des endroits déjà investis, de l’actualité des lieux envisagés, des sujets susceptibles d’y être consacrés, de l’intérêt que le public de l’émission peut y trouver et, bien sûr, de leur potentiel artistique et esthétique. À cet égard, les émissions que nous préparons pour 2018, comme celle que nous allons faire à Briançon autour du travail de fortification de Vauban ou bien encore celle que nous préparons à Florence, me semblent très prometteuses. Briançon pour la complexité des lieux, des citadelles et des forts dans les hautes montagnes encore enneigées, et Florence pour l’émotion artistique de cette ville.
Les fortifications de Vauban à Briançon et le Pont du Gard
Depuis vingt ans, Des racines & des ailes a une capacité d’information du public très forte. Chaque tournage dévoile ou accroît la notoriété d’un édifice, d’un site, d’une ville, d'une région. Conséquence : dès les jours suivant la diffusion, les retombées culturelles sont significatives. Témoignages.
« L’émission fait aimer le patrimoine parce qu’elle le montre dans le regard de ceux qui le rendent vivant aujourd’hui, par leur engagement et leur talent. La magie des images dévoile un château de Versailles inconnu, qui attise soudain rêve et curiosité. »
Catherine Pégard, présidente de l’Établissement public du château de Versailles
« Le reportage sur la grotte Chauvet a suscité une formidable prise de conscience de l’importance de ce site et de sa notoriété. Il a ainsi profondément marqué le public. À l’issue de la diffusion de ce reportage, de nombreux témoignages positifs m’ont été adressés émanant autant du large public que des communautés scientifiques. »
Jean-Michel Geneste, directeur des recherches de la Grotte Chauvet-Pont d’Arc
« L’impact en termes de fréquentation sur le musée départemental Arles antique a été très fort : dès le lendemain de la diffusion, des visiteurs demandaient à voir les objets présentés dans le reportage, alors qu’ils avaient rejoint les réserves pour traitement. »
Claude Sintes, directeur du musée départemental Arles antique
On en parle
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... et sur le site téléspectateurs de France Télévisions
95 % des téléspectateurs affirment apprendre et découvrir des informations très intéressantes au cours de l'émission. Avec une note d'impact de 8,2/10, le magazine suscite beaucoup de réactions positives. Morceaux choisis :
« Votre émission m’apporte un bien-être majestueux, je suis porté par vos ailes. Je remercie sincèrement toutes les personnes qui participent à cette émission qui nous présente toute la richesse de cette noble terre sans bouger de chez soi. Encore merci. »
En remontant la Loire (Diffusion 2017)
« Les mots me manquent pour vous dire combien vous m’avez émerveillé hier soir. Chacune de vos émissions est un éblouissement total et nous fait à chaque fois aimer la France. »
Le Tour du Mont-Blanc (Diffusion 2017)
« Un très grand bravo pour votre émission sur le Nord-Pas-de-Calais : des vues aériennes de toute beauté, le patrimoine culturel bien mis en évidence, des paysages variés, sans oublier tous ces artisans sympathiques qui perpétuent le savoir-faire régional. »
Le Goût du Nord et du Pas-de-Calais (Diffusion 2016)
« La vue des paysages de la haute vallée de la Clarée à la belle saison nous a donné envie, à mon épouse et à moi-même, d’y retourner. Je vous félicite pour la qualité de vos prises de vues que j’apprécie d’autant plus que je suis photographe amateur. Cordiales salutations d’Auvergne. »
Au fil de la Durance, des Hautes-Alpes à la Provence (Diffusion 2015)
« Bravo ! Magnifique documentaire, une fois de plus ! On voudrait être dans tous ces beaux endroits. Les vues et le cadrage sont toujours réussis. Et puis, vous donnez à la fin les dernières nouvelles de ceux que vous avez filmés. Merci, France 3 ! »
Au fil de l’Allier (Diffusion 2016 )
Avec l'ouvrage Trésors de France – Des racines & des ailes, nous découvrons la France autrement, des paysages, un patrimoine et des individus aux multiples talents !
À l’occasion des vingt ans de l’émission culte, redécouvrez la France, son histoire, son patrimoine et ses magnifiques paysages.
Richement illustré de cartes des régions françaises et des fleuves qui les traversent, de photographies de monuments ou de paysages, de vues du ciel de régions ou de villages, ce livre, publié aux éditions du Chêne, fourmille d’informations et d’anecdotes.
Les Croisières Des racines & des ailes
Cette fin d'année 2017 correspond aussi au lancement des croisières
Des racines & des ailes par Croisières d'Exception, en partenariat avec l'émission.
Au programme : les plus beaux fleuves de France, en commençant par une croisière sur la Seine qui vous fait découvrir, en ce mois d'octobre, les villes emblématiques de Rouen ou du Havre mais aussi, en visite privée, le musée Eugène-Boudin d'Honfleur et le concert de Sophie Wallez en plein cœur de l'abbaye de Jumièges.
À venir au printemps 2018 : le Rhône et la Loire avec des programmes de visites exceptionnelles en compagnie de conférenciers de renom.
Renseignements sur www.croisieres-exception.fr/croisieres/racines-ailes
ou au 01 75 77 87 48.
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