Depuis 4 ans, la France est partagée en 13 régions. La Nouvelle Aquitaine, qui a englobé trois anciennes régions, est la plus importante de l’hexagone. Pour des territoires dits « éloignés » comme la Creuse, est-ce ou non un atout d’appartenir à une collectivité aussi vaste ? La Creuse est à cet égard un bon exemple : sa population diminue et vieillit. Elle manque d’attrait aux yeux de certains. Les acteurs économiques et politiques locaux en ont conscience.
La région, quant à elle, propose à ses territoires de mettre à leur disposition un ingénieur chargé d’étudier avec les élus locaux un programme de développement et le cas échéant de trouver des solutions pour les entreprises en difficultés. Francis Wilsius, vice président de la Région Nouvelle Aquitaine, précise que la région conseille et accompagne mais ne se substitue ni aux entreprises ni aux élus locaux.
Gilles Beauchoux, le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Creuse, le territoire manque d’ingénierie et de porteurs de projets. Il est nécessaire d’après lui de mettre en avant un cadre de vie qui permettrait à beaucoup de pratiquer le télétravail à condition d’une bonne couverture numérique ce qui n’est pas encore le cas. Mais globalement il considère que la nouvelle région est une chance pour ces petits territoires qui sont tirés vers le haut.
Thierry Adam est un chef d’entreprise spécialisé dans la fabrication du bois pour le bâtiment. Son entreprise fait travailler 120 personnes. Il a y 7 ou 8 ans, 80% de son chiffre d’affaires se faisait dans son département et 20% à l’extérieur de la région. Aujourd’hui c’est l’inverse. Il lui faut donc conquérir des marchés en-dehors de la Creuse.