À l’occasion de la remise des prix qui s’est tenue ce samedi 15 octobre, le jury du Fifac - Festival International du Film documentaire Amazonie-Caraïbes, présidé par Edouard Montoute a décerné les prix suivants :
Prix des lycéens - Meilleur documentaire (long-métrage)
Vai Cavalo
Harold Grenouilleau, co-réalisé avec Vincent Rimbaux
France, Brésil | 2022 | 1h06 Portugais brésilien | Babel Doc
Dans le Nord-est du Brésil, Dirlinho et Edivan risquent leur vie à chaque course de Prado, dans l’espoir de devenir jockeys professionnels. Pour Dirlinho, 12 ans, les courses devant une foule électrisée sont sa seule chance d’échapper à sa destinée. Son rêve, quitter son village pour devenir jockey professionnel dans la ville de Fortaleza. Un dévouement corps et âme pour une chance infime de percer. Dans son sillage, son cousin Edivan veut devenir quelqu’un, exister dans ce Brésil impitoyable. Jeunes adolescents, ils vont devoir surmonter leurs peurs. Mais à vouloir grandir trop vite, n’y laisseront-ils pas une partie d’eux-mêmes ?
Prix du public - Meilleur documentaire (long métrage)
Wani
Kerth Agouinti et Nicolas Pradal
France, Guyane | 2022 | 52 min | Mawina tongo, Français |Coproduction France-Télévisions-Martinique La 1ère - 5°Nord Productions – Y.N Productions – La Cuisine aux Images
Wani Doudou est plombier sur le fleuve du Haut-Maroni en Guyane française. Depuis que son père, le chef coutumier de la communauté est décédé, il ressent un vide existentiel. Mais son père lui a transmis un précieux savoir : celui du tambour traditionnel, utilisé pour les levées de deuil. Malgré sa perdition, quand un villageois meurt, Wani, accompagné du tambour que son père lui a légué, s’engage activement dans la cérémonie du Puu Baaka, la levée de deuil. Parcourant le fleuve et la forêt sauvage, il ne cesse d’être habité par l’esprit de son défunt père.
Prix du festival - Meilleur court-métrage documentaire
Abisal
Un film de Alejandro Alonso
France, Cuba | 2021 | 30’ | Espagnol |Vega Alta Films - La Concretera Production
Depuis son enfance, Raudel est hanté par la vision d’une lumière étrange. Aujourd’hui âgé de 27 ans, il travaille comme démanteleur de navires à Bahia Honda, à Cuba, un endroit où la ligne entre les vivants et les morts est presque invisible.
Prix du festival - Meilleur contenu digital
Ciclo de carga
Daniel Martínez Quintanilla
Pérou | 2020 | 6’ Production Kinomada - Sacha Cine
Une transe visuelle qui traverse l’odyssée quotidienne des « chaucheros » (débardeurs) du port de Masusa en Amazonie. Ce quai où se trouvent des dizaines de navires qui approvi- sionnent Iquitos, la plus grande ville du monde sans connexion terrestre. Ces hommes font des efforts titanesques pour survivre sous le soleil. Sans roues ni grues pour alléger le poids sur leur dos de plus de 120kg, immergés dans un naufrage bruyant de plus de 400 ans d’exploitation. Un mouvement continu qui saigne également les ressources du continent.
Prix du jury - Meilleur réalisateur
Niños de Las Brisas
Un film de Marianela Maldonado
États-Unis, France, Venezuela | 2022 | 1h23 | Espagnol | Point du jour – Les films du Balibari – Mosaic Film Invento films
Niños de Las Brisas est une histoire de résistance, de résilience et de persévérance qui explore le pouvoir de la discipline et de la musique classique comme outils de survie. Le documentaire suit trois enfants vénézuéliens du quartier pauvre de Las Brisas dans leur quête pour devenir des musiciens professionnels dans les rangs du programme musical El Sistema. Tout au long d’une décennie, Edixon, Dissandra et Wuilly tentent d’atteindre un avenir meilleur alors qu’ils font face aux grands défis d’un pays à la situation désastreuse. La crise vénézuélienne les empêche de réaliser leurs rêves et dans leur lutte, ils représentent une société vivant sous un régime autocratique.
Grand prix FIFAC / France Télévisions - Meilleur documentaire
Del otro lado
Un film de Iván Guarnizo
Colombie | 2021 | 1h26 Espagnol | Gusano Films
Deux frères décident de partir à la recherche des membres des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) qui ont gardé leur mère en captivité pendant deux ans. Avant sa mort, elle a pardonné à ses ravisseurs, ce qui a amené les deux frères à se demander s’ils pouvaient aussi pardonner, s’ils pouvaient trouver et parler aux guérilleros qui la gardaient. A l’aide du journal qu’elle avait été autorisée à écrire lors de sa captivité, ils repèrent des lieux, déchiffrent des noms et entament un voyage à travers jungles et montagnes sur les traces de la douleur de leur mère, mais aussi le chemin du pardon.