Dossier de presse
Édito de Pierre Siracusa, directeur de l’animation France Télévisions.
La littérature jeunesse, classique ou contemporaine, est déjà largement présente dans notre offre de dessins animés, avec l'ambition assumée d'encourager notre public à (re)découvrir des œuvres patrimoniales majeures (Saint-Exupéry, Kipling, Desnos...) sous leur forme originale.
C'est de cette envie de renforcer encore les passerelles entre l'écran et l'écrit qu'est née Yétili : une série destinée aux plus petits parce que c'est dès la maternelle que l'expérience littéraire doit être transmise.
On y explore une œuvre, en intégralité, avec ses illustrations originales, mais on y découvre surtout un jeu passionnant, qui se déroule à trois, entre le livre, le lecteur (ici, le yéti) et l'enfant (là, deux charmantes petites souris). Une expérience ludique et structurante où chacun a un vrai rôle à jouer.
Un jeu auquel, on le souhaite, tous les enfants auront envie de prendre part, quel que soit le livre, quel que soit le yéti...
Synopsis
Au Yéti qui lit, Nina et Léon, deux petites souris, retrouvent Yétili la mascotte de la librairie du quartier. Quand celle-ci est fermée, Yétili prend vie et… C’est l’heure de l’histoire ! Ensemble, ils lisent des livres et voyagent au pays des albums jeunesse. Un rendez-vous inédit autour de la lecture qui mêle marionnettes, prises de vue réelles et animation.
« La culture, plus largement, n’est pas une coquetterie de nantis, c’est quelque chose qui touche au sens même de la vie. […]
Quand on n’a pas eu la chance d’avoir des livres chez soi, de voir ses parents lire, de les entendre raconter des histoires, c’est par une rencontre que les choses peuvent changer.
C’est elle qui suggère qu’un autre rapport au livre est possible.
Quelqu’un qui aime les livres, à un moment donné, joue le rôle de passeur. […] Il faudrait multiplier les chances de médiation, les occasions de faire une telle rencontre. »
Éloge de la lecture, Michèle Petit, Belin
Pourquoi une série sur le livre jeunesse et la lecture ?
De tout temps, l'homme a partagé des histoires, orales puis écrites. Des récits entendus dès sa plus tendre enfance, dont il s'est nourri pour grandir, s’épanouir, s'ouvrir sur le monde et développer son imaginaire. Lire régulièrement des histoires à un enfant, c’est avant tout une partie de plaisir, des moments d’échange et de joie, mais c’est aussi lui offrir des outils pour se construire et mieux appréhender son environnement.
Depuis de nombreuses années, la littérature de jeunesse s’est diversifiée, enrichie, aussi bien dans sa forme que dans le fond. Avec ses 11 000 titres parus en 2014, ses 400 maisons d’édition et les salons qui lui sont uniquement consacrés, elle prouve l’intérêt que petits et grands lui portent. Savoir lire n'est pas l'unique clé pour lire et aimer lire, il faut aussi pouvoir disposer de livres ou de moments propices à la lecture. En proposant ce rendez-vous régulier autour d’une histoire, France Télévisions et Darjeeling offrent une opportunité supplémentaire de tomber sous le charme des mots, de s’émerveiller devant une illustration et bien évidemment de découvrir d’autres univers et d’autres cultures.
Trois questions à Séverine Gégauff-Lebrun, créatrice de la série et directrice d’écriture et artistique.
Sur quels critères sélectionnez-vous les histoires racontées dans Yétili ?
Les livres que nous racontons dans Yétili sont soigneusement choisis par notre rédaction. Nous veillons particulièrement à la diversité éditoriale (sur 26 épisodes, ce sont 18 éditeurs différents qui sont représentés). Nous sommes également attachés à une diversité temporelle en présentant à la fois des albums du patrimoine, des albums de fond, des classiques ainsi que des nouveautés. Nous privilégions les histoires et veillons à leur diversité thématique. Enfin, nous proposons des univers graphiques différents à la hauteur de la richesse de la création en littérature de jeunesse.
Y-a-t-il des histoires qui s’accommodent mal de ce procédé ou finalement tout est-il transposable à l’écran ?
Nous avons des contraintes de taille : le temps imparti (pas plus de cinq minutes de temps de lecture), les marionnettes, le format de certains livres… Nous avons choisi un livre pop up, par exemple. Ce n’était pas évident du tout à l’écran mais comme nous adorons relever les défis, nous l’avons tenté et nous sommes ravis du résultat. Nous souhaitons garder cette souplesse et rester sur cette ligne afin de transposer le plus possible d’histoires à l’écran.
Parmi les livres choisis, certains font-ils partie de vos préférés ?
C’est une question difficile. Je n’ai pas vraiment de livre préféré, mais une chose est sûre, c’est que nous raffolons des histoires que nous avons choisies. Cela ne suffit pas pour faire une bonne sélection mais aimer les ouvrages que nous retenons participe grandement à la transmission de la passion de la lecture.
Bio
Séverine Gégauff-Lebrun est née à Louvain en Belgique. Professeur de lettres et de théâtre de formation, elle a quitté son pays natal à 25 ans pour s’installer à Paris. Elle a d’abord travaillé pour la télévision et le multimédia jeunesse avant de rejoindre, en 2001, l’équipe du Salon du livre de jeunesse à Montreuil. Elle quitte le Salon en 2014. Attachée à la promotion de la lecture et de la littérature de jeunesse, elle poursuit sa réflexion sur les passerelles entre livre et écran et crée le concept de Yétili. Aujourd’hui, elle assure la direction d’écriture et artistique de la série avec Darjeeling.
Les 15 premiers livres / Partie 1 / Saison 1 (26 albums en tout).
Émile est invisible, Vincent Cuvellier et Ronan Badel, Gallimard jeunesse
Qui a pris le dodolé de Zékéyé, Nathalie Dieterlé, Hachette jeunesse
Les Noëls d’Ernest et Célestine, Gabrielle Vincent, Casterman jeunesse
Grododo, Michaël Escoffier et Kris Di Giacomo, Frimousse
C’est moi le plus fort, Mario Ramos, Pastel
Cache-cache dinos, Gaëlle Mazars et Jean-Baptiste Drouot, Hélium
L’Après-midi d’une fée, André Bouchard, Seuil jeunesse
Le chevalier de Ventre-à-Terre, Gilles Bachelet, Seuil jeunesse
Les Trois Boucs, Jean-Louis Le Craver et Rémi Saillard, Didier jeunesse
Moi devant, Nadine Brun-Cosme et Olivier Tallec, Père Castor-Flammarion
Pomelo grandit, Ramona Badescu et Benjamin Chaud, Albin Michel jeunesse
Poka et Mine, Kitty Crowther, Pastel
Princesse Flore et son poney Bouton d’Or, Philippe UG, Les Grandes Personnes
Victor qui pète, Dylan Pelot et Mathis, Chours
Le retour des marionnettes….nos personnages principaux
Yétili n'existerait pas sans ses trois marionnettes. Un choix mûrement réfléchi. Les marionnettes ont toujours exercé un pouvoir de séduction et d’attraction sur les enfants. Très vite, ils oublient qu’ils font face à des êtres « imaginaires », manipulés et mis en scène par des grands. Dans le cas présent, les enfants ne voient plus que des personnages nommés Yétili, Nina et Léon, dont ils vont suivre chaque jour une nouvelle aventure littéraire.
Yétili n'est pas seulement la mascotte de la librairie. Il est aussi celui qui lit les albums jeunesse aux deux petites souris. Par sa taille et le ton de sa voix, on peut le comparer à un adulte racontant une histoire à un enfant. Chaque jour, il aime à leur faire partager un nouveau récit, de nouvelles aventures. Et comme tout adulte, il sait prendre le temps de répondre aux questions ou d’écouter les remarques de Nina et Léon.
Avec Nina et Léon, les enfants peuvent facilement s'identifier. Nina est la plus rêveuse et imaginative des deux. Elle aime non seulement s'inventer des histoires, mais elle cherche aussi à y entraîner son frère. Sans lui, tout tombe à l'eau. Mais Léon n'est pas toujours d'accord pour la suivre. D'ailleurs, on le devine plus posé. Quand tous les deux interrompent Yétili, ce n'est jamais anodin. Ils cherchent à comprendre, voire à reprendre l’autre si nécessaire, mais sans jamais nuire à la lecture de Yétili, qui parvient toujours à terminer son récit.
Le Livre : la star de cette série
Le livre est un peu la star de la série. C’est lui qui est mis en avant, qui est le phare de Yétili. Chaque album est lu dans son intégralité et les images sont toutes montrées selon différentes typologies de plans : de manière subjective à partir de l’œil du yéti, des zooms dans le livre pour montrer les dessins aux souris et les détails des illustrations et enfin des pleins écrans pour une immersion complète dans l’ouvrage.
Le décor : Au Yéti qui lit, la librairie
Au Yéti qui lit pourrait être une vraie librairie de quartier. Elle en a tous les attributs : accueillante, colorée, chaleureuse. C’est la librairie que nous aurions aimé ouvrir « pour de vrai ». Un lieu de découverte de la littérature mais aussi un espace de rencontres et de partage.
L’architecture choisie est claire et lumineuse tout en proposant des recoins « cosy » qui invitent à plonger dans les livres. Les meubles et accessoires sont légèrement patinés par le temps. Les éléments textiles et les lumières accentuent le côté chaleureux et magique de l’endroit. Si la librairie est réaliste, elle fait aussi rêver !
La lecture n’est pas uniquement un acte cérébral, elle se vit corporellement. C’est pourquoi nous avons pensé à des espaces – fauteuil, coussins et tapis colorés, bibliothèque, comptoir – qui permettent des positions de lecture différentes et qui s’adaptent aux histoires – action, comédie, câlin, découverte, etc.
Yétili extrait
Format : 26 x 7 minutes
Série créée par Séverine Gégauff-Lebrun
Réalisée par Emeric Montagnese
Design des personnages : Félicie Haymoz
Création du décor : Alexandra Maringer
Bible graphique : Arthur Lecœur
Voix Yétili : Michel Elias
Voix Léon : Kaycie Chase
Voix Nina : Marie Zidi
Musique du générique : Guillaume de Maria
Musiques originales : Xavier Thiry
Produit par Darjeeling et Moving Puppet
Avec la participation de France Télévisions pour France 5 et France 4
Distribué par Miam !
Avec le soutien du CNC, de la PROCIREP et de l’ANGOA
En partenariat avec le CNL et Les Librairies indépendantes