Il y a 80 ans, le 26 avril 1937, la petite ville de Gernika était quasiment rayée de la carte, conséquence du premier bombardement d’une ville ouverte : pilonnages par vagues successives suivis de mitraillages de la population qui tentait de fuir.
Cette tragédie laissa entrevoir le cauchemar de ce qui deviendrait le lot cruel de nombreuses cités européennes puis japonaises pendant la seconde guerre mondiale. Gernika fut une répétition de ce conflit, pour l’aviation nazie au service de Franco.
Immortalisé par la toile éponyme de Picasso, ce drame devint un symbole : celui d’une paisible bourgade détruite par la barbarie totalitaire. 80 ans plus tard, les derniers survivants s’effacent, mais pas encore, la mémoire.
Allande Boutin est allé à la rencontre de plusieurs personnes pour revenir sur cette tragédie :
- Luis Iriondo, l’un des derniers survivants du bombardement, qui, à 94 ans, témoigne encore et toujours de la barbarie franquiste.
- José María Gorroño, maire de Gernika, qui, comme nombre de ses administrés, demande et attend un geste de la part de l’Espagne, comme le fit l’Allemagne il y a 20 ans : une demande de pardon.
- Idoia Orbe, directrice adjointe du Musée pour la Paix. Un lieu de mémoire nécessaire car le temps fait son œuvre. Cependant le musée va plus loin que cet épisode douloureux de la Guerre d’Espagne. Il est ici question de tous les conflits qui secouent la planète.
- Maria Oianguren et Andreas Schäfter : Directrice et animateur de Gernika gogoratuz. (Se souvenir de Gernika).La fondation a joué un grand rôle pour la construction de la Paix en Pays basque, et s’intéresse aussi à tous les conflits de par le monde, créant un réseau pacifiste.
Un magazine de 26 mn
Piloté par France 3 Euskal Herri
préparé et présenté par Allande Boutin