« La jeunesse est devenue un nouveau continent et le théâtre n’a plus aucun objectif humain s’il ne parvient pas à le pénétrer et à l’explorer. »
Edward Bond
Dans le sillage d’Illumination(s) en 2012 et de F(l)ammes en 2016, Incandescence(s), dernier chapitre de la trilogie « Face à leur destin », met en scène des jeunes femmes et des jeunes hommes non professionnels, nés de parents ayant vécu l’exil et résidant dans des quartiers populaires. L’objectif de cette nouvelle aventure s’inscrit dans la dynamique des précédentes : investir les scènes de France pour y faire entendre la voix d’une jeunesse rarement entendue, y amener d’autres corps, d’autres visages, d’autres histoires, poussés par un vent de liberté, de joie et d’espérance. Avec Incandescence(s), c’est par la bouche des enfants qu’ils ont engendrés que les corps de ces parents venus d’ailleurs, et souvent cantonnés à n’être que des forces de travail, nous apprennent qu’ils sont aussi d’incroyables forces d’amour. Une centaine de filles et de garçons, âgés de 20 à 30 ans, ont accepté de rencontrer Ahmed Madani et de lui ouvrir leur cœur.
Ces jeunes filles et ces jeunes hommes n’ont pas froid aux yeux, ils s’emparent du plateau avec jubilation et malice pour dire ce qui les unit, ce qui les sépare, ce qui les fragilise, ce qui leur donne la force de se tenir debout et d’avancer. Ils s’adressent à nous avec éloquence, fierté, drôlerie et élégance et, accompagnés par l’auteur et metteur en scène, nous invitent à découvrir une forme de sociologie poétique inédite où fiction et réalité s’entremêlent. Sans pudeur, tantôt légers, tantôt graves, ils évoquent leur premier « je t’aime », leur premier baiser, leurs premiers émois d’amour.
104 min
Réalisation
Greg Germain
Texte et mise en scène
Ahmed Madani
Production
Axe Sud
Unité culture et spectacle vivant
Michel Field
Sonia Djallali
Nicolas Auboyneau
Sophie Humarau