LES ROUTES DE L'IMPOSSIBLE

A travers le monde, des hommes affrontent quotidiennement l'enfer pour gagner leur vie. Alors que les infrastructures sont quasi inexistantes dans leur pays, ils bravent tous les obstacles pour arriver à destination , parfois au périple de leur vie.

SÉNÉGAL : LA TÊTE HORS DE L'EAU

Au Sénégal, tous les ans, à la saison des pluies, les eaux recouvrent des régions entières, villes comprises, provoquant un véritable exode climatique vers la Casamance.
La route passe par la Gambie, petit pays enclavé traversé par le fleuve du même nom, qui se dresse telle une barrière au milieu du Sénégal, et dont l’une des principales ressources est le racket des voyageurs.
Cet épisode des "routes de l'impossible" suit la galère des exilés saisonniers sur des pistes transformées en pièges de boue par les pluies. Gros plan aussi sur la vie des femmes dans les rizières et leur travail harassant et sur les pêcheurs qui, à bord de leurs longues pirogues de bois, bravent l’océan et ses dangers pour un salaire de misère.

AFGHANISTAN, DANS LE CORRIDOR DU WAKHAN

Situé à l’extrême nord-est de l’Afghanistan, le corridor du Wakhan est bordé par les pics de l’Indou Kouch et culmine à presque 5000 mètres d’altitude. Cette région oubliée d’Afghanistan est la seule à avoir été épargnée par la guerre qui ravage le pays depuis de nombreuses années. Aucun soldat américain ni taliban n’y a jamais pénétré. Ses habitants y vivent comme au moyen-âge, sans eau courante ni électricité, et vivent principalement du troc.
L’unique route, qui traverse le corridor, est difficile d’accès. Creusée à flanc de montagne, souvent ensevelie sous plusieurs mètres neige, seuls quelques rares aventuriers au volant de vieux camions russes s’y risquent plusieurs fois par an pour ravitailler le corridor isolé, et échangent des biens de première nécessité contre des moutons et des yacks.

Rendez-vous la semaine prochaine avec deux nouveaux épisodes des "routes de l'impossible".