Nouvelle-Calédonie, la terre et la parole

Hippolyte, Franck, Betty et Byron sont nés et vivent sur cet archipel du Pacifique. Leur pays sort de trois référendums d’autodétermination qui ont acté son rattachement à la France. Pour bilan : de l’incertitude, des inégalités sociales persistantes, un environnement en danger et une société divisée.

Hippolyte Sinewami est grand chef coutumier de Gureshaba (La Roche), à Maré. Avant de prendre cette responsabilité, il a travaillé dans l’armée française pendant 19 ans, dont plus de 17 ans en France hexagonale. Aujourd’hui, il tente de réformer la coutume, qui régit la société kanak, afin de conserver l’âme de son peuple tout en évitant la rupture avec le monde occidental.

Franck Soury-Lavergne est agriculteur biologique à La Foa. Il descend d’une longue lignée de cultivateurs arrivés comme colons en Nouvelle-Calédonie. Il fait tout pour changer les habitudes productives et alimentaires de ses concitoyens.

Betty Levanque est une entrepreneure et une bénévole à l’énergie débordante. Sa famille a immigré en Calédonie comme force de travail à la mine. Elle essaie aujourd’hui de résorber les inégalités sociales et de créer des ponts entre les populations pauvres et aisées.

Byron Levy est un métis de 30 ans. Fils d’un homme politique local, il cherche une nouvelle voie pour que la jeunesse de Calédonie puisse s’exprimer et agir en promouvant de nouvelles pratiques démocratiques.

Hippolyte, Franck, Betty et Byron ne se connaissent pas. Le récit entremêlé de leur vie montre leurs différences, mais révèle surtout leurs ressemblances : la volonté de changement, le profond désir d’une Calédonie plus juste et plus harmonieuse.

A travers le combat de citoyens ordinaires, le film « La terre et la parole » montre l’engagement direct de la société civile Calédonienne et le souffle qu’elle peut donner à un système où tout est à écrire.