Le charcutier cinéaste

Roger est aussi le père de Rémy, réalisateur du film…

Il y a  20 ans, Rémy Batteault réalise une “trilogie charcutière” dans laquelle il évoque la passion de son père pour le Super 8 alors que ce dernier achève sa carrière d’artisan charcutier. En 2011, il filme de nouveau son paternel dans Super 8, mon amour. Ce dernier sert de fil rouge dans cette fantaisie documentaire qui s’intéresse aux mordus de ce format.
 

Depuis son départ à la retraite il y a quasiment 20 ans, Roger n’a jamais cessé de filmer. Il oriente encore plus clairement son regard vers les insectes, les oiseaux. Sans avoir de culture cinématographique, il a le sens du cadre et le sens de la débrouille. Il a ainsi bidouillé son arsenal de caméras Super 8 afin d’utiliser des objectifs chipés aux appareils photo de ses enfants, s’est procuré une toile de tente pour passer inaperçu dans la nature et a aiguisé sa patience naturelle.
 

L'activité de cinéaste de son fils a sans doute influé sur celle de Roger. C’est Rémy qui a inscrit son père à divers festivals où il glanera de nombreux prix un peu partout.

Raconter les aventures de son père a toujours amusé l'entourage de Rémy Batteault. Il a donc réfléchi à la possibilité d’en faire un documentaire.
 

Un film familial certes, dans lequel se dévoile la vie de ses parents. Pour la raconter, il choisit le thème de la promenade : nous nous baladons parmi les époques, les sensations, les émotions...
 

"La transmission est sans cesse présente. Le souci est de conserver, via ce support argentique appelé lui aussi à disparaitre, toute une faune et une flore en constante diminution. Mon père se fait observateur d’un monde qui change. Un sourire, comme celui qu’il arbore très facilement, baigne toutefois tout le film !"