IN VIVO

Rencontre avec les  soignants de Ouessant : l’île du bout du monde, à l’ouest des côtes finistériennes. L’hiver, les touristes ont déserté et il ne reste que 800 habitants. Pour prendre soin d’eux, un jeune médecin généraliste : Jean-Baptiste Vasse,  installé sur l’île en juin dernier. C’est là qu’il a trouvé son port d'attache.  Il a laissé sa famille à Quimper, alors il ne vit sur l’île que la moitié du temps, et se fait remplacer quand il rentre sur le continent. A Ouessant, il se dévoue à 100% pour la santé des habitants. De garde 24h sur 24 h, il est aussi très impliqué dans le développement de la maison médicale. Et chaque soir, il est médecin chez les pompiers, indispensables en cas d’urgence.

La médecine insulaire, c’est aussi devoir se former pour réaliser des gestes techniques, comme les biopsies, ou les échographies, ce qui évite à ses patients de se déplacer sur le continent pour aller voir des spécialistes.

Puis rencontre avec Isabelle, infirmière de 33 ans, qui sillonne les routes de l’île dès le petit matin pour aller réaliser des soins à domicile.  Comme tous les ouessantins, elle apprécie cette vie loin de tout, proche de la nature et balayée par les vents.

Chaque matin, si la météo est clémente, un petit avion assure la liaison entre Ouessant et le continent. Isabelle, l’infirmière, peut ainsi envoyer les prises de sang de ses patients au laboratoire d’analyses médicales, situé à Quimper. C’est aussi par ce moyen que la pharmacienne de l’île est ravitaillée en médicaments.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, « le caillou » n’est pas un désert médical. Kiné, maison de retraite, tout est fait pour que les ouessantins puissent passer leurs vieux jours sur leur île dans les meilleures conditions.

In vivo, a suivi  pendant une semaine ces soignants insulaires passionnés.