Les choses les plus évidentes ne sautent pas aux yeux. On vit avec sans y faire attention. Elles nous entourent mais on ne les voit pas. On ne les voit plus. On les oublie. Mais, parfois, il suffit de s’éloigner un peu. De regarder ailleurs. De regarder différemment. Et ce qui avait pris la transparence de l’habitude redevient original. Unique. Extraordinaire.
Il suffit juste de prendre un peu de hauteur…
Thomas Pesquet a fait plusieurs milliers de fois le tour de la Terre. Il a passé des heures à l’observer, à l’admirer. À la photographier. Et chaque fois qu’il est passé au-dessus de la France, les Français se sont émerveillés avec lui. Une vue de Bordeaux, de Lorient ou de Dieppe. Un plan plus large de l’estuaire de la Gironde ou du Bassin parisien de nuit. Les champs de Picardie comme une peinture de Mondrian. Un regard sur le mont Blanc ou sur le mont Saint-Michel. Toujours agrémenté d’un commentaire personnel de l’astronaute. Était-ce l’image en elle-même ou la note de Thomas Pesquet qui provoquait cet enthousiasme ? Un peu des deux certainement, mais il y avait cette impression que les spectateurs de ces photos re-découvraient leur territoire. Que cette vue de si haut offrait un regard neuf sur leur pays et sur les lieux où ils vivent. En accentuait sa beauté et, aussi, rendait parfois palpable sa fragilité.
La France, cet appendice d’un continent est simplement… merveilleuse.
Il suffit d’avoir pris une voiture et roulé un peu aux États-Unis ou en Australie pour se rendre compte que les paysages ne changent pas sous nos yeux en peu de kilomètres. On peut en passer 1 000 avec l’impression de ne jamais être sorti d’un champ de maïs. Ou d’avoir vu la répétition infinie du même arbuste sur une platitude ocre. 1 000 kilomètres, c’est, à peu de chose près, la plus grande distance que l’on peut parcourir en France sans quitter ses frontières. Et durant ces 1 000 kilomètres, vous allez voir beaucoup de choses.
Si on y ajoute les territoires en dehors de la métropole, la France donne le sentiment d’être le monde en miniature.
Cette richesse, Thomas Pesquet est le seul Français, ces dernières années, à l’embrasser d’un unique regard. Neuf autres Français avant lui ont également eu cette chance. En 3 minutes. Le temps qu’il faut à l’ISS pour survoler la France. 180 secondes. Pendant lesquelles il va arrêter le temps en prenant des photos. De jour. De nuit. Les mers. Les montagnes. Les villes. Les champs. Les forêts.
Et pour prolonger cette vision éphémère et aller plus avant dans la découverte de ses images inédites de la France, Thomas Pesquet accompagné d’un guide nous révélera cette fois-ci sur Terre les plus infimes détails comme les plus vastes formations de chacun des lieux. Chacune de ces séquences nous transporte ainsi au plus près de la réalité naturelle, de la vie sur Terre, et la France se dévoile différemment et redevient, aux yeux de tous, magnifique.